BYD Seal : Pékin critique l’enquête de l’UE sur les voitures électriques chinoises
Pékin critique sévèrement l’Union européenne pour son approche jugée excessive dans l’examen des voitures électriques chinoises. Le ministre chinois du Commerce dénonce les demandes « démesurées en termes de données » adressées aux constructeurs chinois.
Depuis un certain temps, les véhicules électriques chinois sont au cœur des débats économiques internationaux. Les grandes puissances telles que les États-Unis et l’Union européenne ont entrepris des actions pour défendre leurs propres constructeurs. Alors que des pourparlers se poursuivent entre l’Europe et la Chine à ce sujet, le ministre chinois du Commerce dénonce l’attitude de Bruxelles.
Le gouvernement chinois estime que l’Union européenne a outrepassé ses compétences en cherchant à « espionner » les fabricants de voitures chinoises, imposant des demandes jugées « irrationnelles » dans le cadre de l’enquête sur les subventions. Selon He Yadong, porte-parole du ministère du Commerce, « La nature, la portée et l’ampleur des informations collectées par les Européens sont sans précédent et vont bien au-delà des besoins d’une enquête douanière ».
La Chine dénonce l’espionnage présumé par Bruxelles
La Commission européenne aurait exigé des constructeurs chinois des données sur l’approvisionnement en matières premières pour les batteries, la production des pièces, la fixation des prix et la gestion des canaux de distribution. He Yadong a réfuté les accusations selon lesquelles les constructeurs chinois auraient été peu coopératifs, les qualifiant de « infondées ».
En cas d’absence d’accord entre la Chine et l’Union européenne, les constructeurs chinois pourraient faire face à de nouveaux droits de douane à partir du 4 juillet 2024. Nouvelles règles imposées par Bruxelles, les entreprises considérées comme « non coopérantes », telle que SAIC, devront s’acquitter d’une taxe supplémentaire de 38,1 %. Tout reste encore en suspens, en attendant les résultats des négociations en cours.
Parallèlement, la Chine envisage également d’instaurer des droits de douane additionnels sur les voitures européennes vendues sur son territoire. Selon nos confrères d’Automotive News Europe, le pays a lancé plusieurs enquêtes sur d’autres produits pour exercer une pression sur l’Europe et éviter des taxes élevées pour ses constructeurs automobiles.
Publications similaires :
- Hongqi ambitionne de dominer le marché électrique avec sa eH7, la marque de luxe chinois
- Enquête sur non-coopération des marques chinoises de voitures électriques avec l’Europe
- Voitures électriques : les constructeurs réclament des mesures plus contraignantes
- Deux constructeurs européens contre droits de douane sur voitures électriques chinoises