Un véritable retournement de situation va modifier le futur de la circulation interfiles en France.
Le début de l’année 2025 se révèle prometteur pour les conducteurs de deux-roues motorisés. La récente décision du gouvernement de prolonger exceptionnellement l’expérimentation de la circulation interfiles pour une période additionnelle de sept mois (jusqu’en juillet 2025) pave la route vers une potentielle légalisation. La Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) a même signalé qu’un décret facilitant cette légalisation serait déjà en préparation. Ce retournement inattendu pourrait bien signifier la fin d’un long parcours semé d’embûches pour les utilisateurs de deux-roues.
Sauvegarde in extremis de l’interfiles
Les motards et scootéristes peuvent respirer un peu plus facilement. L’annonce initiale de l’arrêt de l’expérimentation au 31 décembre 2024 avait engendré un véritable émoi au sein de la communauté des utilisateurs de deux-roues. Le retour à une situation d’interdiction totale menaçait d’exposer des milliers de conducteurs à de lourdes sanctions : 135 euros d’amende et une perte de trois points sur le permis de conduire. Finalement, le gouvernement a opté pour une solution pragmatique en prolongeant l’expérimentation, évitant ainsi un retour à la case départ désastreux pour la mobilité urbaine.
Inaugurée le 2 août 2021 dans 21 départements français, cette expérimentation a subi plusieurs évolutions. Initialement prévue jusqu’au 1er août 2024, elle a déjà été prolongée une première fois jusqu’au 15 septembre, puis jusqu’au 31 décembre. Cette nouvelle prolongation de sept mois pourrait être déterminante et préparer le terrain pour une légalisation véritable.
Vers une légalisation sans précédent de cette pratique
La FFMC, qui anime le mouvement pour la légalisation de l’interfiles, dévoile une information essentielle : un décret permettant la légalisation définitive de cette pratique serait déjà en phase de finalisation. Si cette annonce se vérifie, elle marquerait un moment charnière pour la mobilité dans le pays. La France pourrait ainsi suivre l’exemple de ses voisins, comme la Belgique et les Pays-Bas, où la circulation interfiles est déjà formellement régulée depuis plusieurs années.
La légalisation de cette pratique serait en phase avec les attentes des usagers, particulièrement dans les zones urbaines peuplées. L’expérimentation a prouvé l’utilité de cette méthode pour fluidifier le traffic et diminuer les temps de parcours. Les consignes strictes établies durant cette phase de tests, telles que la circulation autorisée uniquement sur la file la plus à gauche des autoroutes et routes à plusieurs voies, ont permis d’appliquer des règles claires et efficaces.
Des résultats prometteurs pour le futur
La Sécurité Routière s’attèle actuellement à dresser un bilan exhaustif de l’expérimentation. Les premiers retours semblent suffisamment encourageants pour envisager une légalisation durable. Le cadre rigoureux mis en place durant la phase de test a démontré qu’une circulation interfiles réglementée peut trouver sa place sans difficulté dans le paysage routier français.
L’expérience des Jeux Olympiques de Paris 2024 a également offert des leçons importantes. La suspension temporaire de l’interfiles sur les 185 kilomètres de voies réservées a engendré des complications notables, illustrant de manière frappante l’importance de cette pratique pour la mobilité urbaine. De telles observations renforcent les arguments en faveur d’une légalisation définitive.
- Le gouvernement prolonge l’expérimentation de la circulation interfiles pour un maximum de 7 mois.
- Un décret de légalisation permanant serait potentiellement en préparation selon la FFMC.
- La France pourrait ainsi rejoindre la Belgique et les Pays-Bas dans cette légalisation encadrée.
