La transition vers une mobilité respectueuse de l’environnement est en pleine expansion en Allemagne, s’opposant ainsi à la vision de Tesla.
Le constructeur allemand BMW continue de s’impliquer dans un secteur que bon nombre de ses compétiteurs abandonnent : l’hydrogène. Plus de deux ans se sont écoulés depuis notre essai d’un prototype de la marque alimenté exclusivement par cette source d’énergie. Depuis, des développements notables ont eu lieu, et BMW envisage de commencer la production, en 2028, des éléments stratégiques de son premier modèle de production utilisant une pile à hydrogène : lX5 Hydrogen.
Avec une puissance proche de 400 ch et une autonomie projetée d’environ 500 km, ce véhicule symbolisera l’ambition de diversification de BMW (essence, diesel, hybride, 100 % électrique…). En même temps, il incarne un défi industriel que certains jugent encore prématuré.
Coopération fructueuse entre BMW et Toyota
En plus de la récente version de la célèbre Toyota Supra (Supra GR), lancée en 2019 et intégrant le moteur à six cylindres en ligne BMW 3.0 bi-turbo de 340 ch, la collaboration entre ces deux marques s’est élargie aux recherches sur l’énergie. Toyota a été le pionnier dans l’engagement envers l’hydrogène, bien que les résultats commerciaux soient actuellement en deçà des attentes. Il est donc logique que BMW ait voulu tirer profit de l’expertise de son partenaire dans ce domaine.
Grâce à cette alliance, une nouvelle pile à hydrogène de troisième génération a vu le jour, offrant 25 % de taille en moins par rapport à la version précédente, tout en améliorant la puissance et l’efficacité. Cette pile alimentera le futur iX5 Hydrogen. Bien qu’elle ne génère pas directement l’énergie pour propulser le véhicule, elle fournit environ 187 ch en continu, distribués entre la batterie tampon et le moteur de 300 ch. Avec un soutien temporaire de la batterie, le moteur arrière peut atteindre une puissance de pointe d’environ 400 ch.
Il est important de noter que les 187 ch et les 400 ch ne s’additionnent pas : les premiers représentent l’énergie générée par la pile, tandis que les seconds correspondent à la puissance maximale du moteur arrière. On s’attend à ce que les performances de la version de 2028 dépassent ces chiffres.
Pour concevoir l’iX5 Hydrogen, BMW a adopté la plateforme CLAR (Cluster Architecture), adaptée aux moteurs thermiques, hybrides, électriques, et aux piles à hydrogène, en guise de solution temporaire avant l’arrivée de la Neue Klasse, consacrée totalement à l’électrique.
Au niveau du design, le constructeur a choisi de rester prudent. Le prototype iX5 Hydrogen, qui repose sur la prochaine génération du X5 (Mk5), embrasse le style moderne des automobiles de la gamme Neue Klasse, comme on a pu le voir sur lX3 de deuxième génération (Mk2) présenté lors du dernier salon de Munich. Sa silhouette sera légèrement plus robuste, avec des proportions faisant écho au X5 actuel. À l’intérieur, BMW prévoit un affichage tête haute étendu et un écran d’infodivertissement de 17,9 pouces.
Bien qu’aucun prix n’ait encore été divulgué, des sources de l’Argus estiment qu’il pourrait « excéder largement les 150 000 euros ». Cela classerait donc ce SUV parmi les modèles les plus chers de la marque, comparable à un XM ou à une Série 7 de luxe. Il ne sera probablement pas accessible à tout le monde et sera conçu comme un produit vitrine, mettant en avant l’ingénieurie avancée de BMW plutôt que d’aspirer à capturer une part de marché significative.
- BMW prévoit pour 2028 une version hydrogène de son X5, développée en collaboration avec Toyota.
- Ce SUV affichera près de 400 ch pour environ 500 km d’autonomie, grâce à une pile à hydrogène innovante.
- Son coût élevé en fera un modèle vitrine, plus centré sur la démonstration technologique que sur l’accessibilité.
Il n’y a pas d’entrée similaire.