Est-il possible que BYD, Geely et SAIC, trois constructeurs de voitures chinois, cherchent à entraver l’enquête antitrust lancée par la Commission européenne ? C’est ce que suggère une information relayée par Politico. Manifestement, ces entreprises semblent tarder à répondre aux questions des enquêteurs de l’Union européenne.
Il y a plusieurs mois, la Commission, sous la direction d’Ursula von der Leyen, a initié cette enquête pour éclaircir si et comment ces entreprises chinoises bénéficient d’avantages inéquitables de la part de leur gouvernement. Par contre, d’après Politico, la Commission a du mal à extraire les informations nécessaires de ces constructeurs chinois.
Pour solliciter davantage de collaboration, le bras exécutif de l’Union européenne a récemment adressé des courriers à BYD, Geely et SAIC demandant des réponses précises à leurs questions. Selon le reportage, ce rappel peut être perçu comme un avertissement, vu que la possibilité d’imposer des droits de douane supplémentaires dans les prochaines semaines n’est pas exclue.
La Commission estime que ces firmes ne donnent pas suffisamment de détails concernant les « subventions qu’ils reçoivent et leur chaîne d’approvisionnement ». Dans une missive envoyée aux représentants légaux de SAIC, il est écrit : « votre représenté a presque systématiquement demandé des délais supplémentaires ».
Des plaintes similaires ont également été envoyées à Geely et BYD. En absence de réactions de leur part, la Commission est obligée de travailler uniquement sur la base des « faits existants ». Autrement dit, le silence de ces constructeurs ne risque pas de les servir. A partir de juillet, une nouvelle taxe sera appliquée aux véhicules en provenance de Chine une fois arrivés en Europe.
Quel serait l’impact réel de cette taxe ? Beaucoup d’analystes pensent que les constructeurs chinois sont si compétitifs qu’ils pourraient encore réaliser des bénéfices même en face d’une augmentation des frais douaniers jusqu’à 30 % par l’Union européenne. Une étude du Rhodium Group indique qu’il faudrait que cette taxe soit « jusqu’à 50 % » pour avoir un impact significatif.
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