Contrôle technique et voitures électriques : tout ce qu’il faut savoir

Avec l’émergence des **voitures électriques**, le **contrôle technique** a dû évoluer pour prendre en compte leurs caractéristiques spécifiques. Bien que certains éléments disparaissent par rapport aux véhicules thermiques, de nouveaux points de contrôle apparaissent, imposant ainsi **des contraintes différentes** pour les centres d’examen.

Le contrôle technique des voitures électriques soulève plusieurs interrogations, reflétées à la fois dans vos questions et les retours provenant de divers professionnels du secteur. Le premier contrôle n’est exigé qu’après **quatre ans** de mise en circulation, une période qui, à l’époque où le marché de l’électrique était embryonnaire, a réduit le nombre des modèles concernés. Ainsi, les premiers véhicules électriques à passer ce contrôle étaient rares, représentant à peine **0,6%** du parc automobile en 2023. Il est donc important de rappeler que, oui, le contrôle technique reste obligatoire pour les voitures électriques à partir de leur quatrième anniversaire, puis tous les deux ans par la suite.

La majorité des points analysés durant le contrôle technique sont communs aux véhicules thermiques et électriques. Qu’il s’agisse de l’identification, de l’éclairage, des vitres, de la carrosserie, de la direction, des pneus, des freins, ou encore du circuit électrique basse tension, les critères de contrôle demeurent très similaires.

Contrôle technique : les points spécifiques de la voiture thermique

En dehors des points communs notés précédemment, divers éléments s’effacent lors du contrôle des véhicules non électriques. Cela s’exprime tant par des parties physiques — comme le réservoir de carburant et ses conduites — que par des accessoires après qui ne sont plus en jeu comme le système d’échappement et les émissions associées.

Les pertes de liquide, qui sont moins préoccupantes pour les voitures électriques en raison de l’absence de carburant ou d’huile moteur, demeurent néanmoins d’actualité. Des liquides tels que le liquide de refroidissement, lubrifiant pour la transmission et le liquide de frein restent essentiels à vérifier lors du contrôle.

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Contrôle technique : les points spécifiques de la voiture électrique

Le premier constat dans la liste suivante est l’absence de point vraiment critique, signifiant qu’aucun appareil lié à la traction électrique **ne peut entraîner l’immobilisation** directe du véhicule au terme du contrôle technique.

Lors de l’examen, un premier point concerne la vérification **visuelle**, notamment des protections de la batterie. Cela reste flou, afin de s’adapter à toutes les configurations des voitures électriques, mais également aux modèles hybrides rechargeables. Bien que cela semble secondaire, la vulnérabilité d’une batterie peut varier. Pour illustrer cela, la Seat Mii Electric testée dispose de sa batterie dans le plancher, un emplacement bas qui la rend susceptible d’être endommagée par des ornières ou un stationnement inapproprié.

Il n’y a pas de vérification spécifique de l’état de la batterie lors du contrôle technique, car les protections ne sont pas démontées. Toutefois, toute défaillance visible liée à l’étanchéité sera signalée comme un **problème majeur**.

L’intégrité physique des câbles haute tension, reconnaissables par leur gaine orange vif reliant la batterie aux moteurs et équipements associés, est également soumise à contrôle. Ces câbles sont classés sous haute tension si leur tension est supérieure à 60 volts en courant continu ou à 30 volts en courant alternatif, les tensions des voitures électriques étant généralement entre 400 et 800 volts.

Dans le cas de la Seat Mii, le contrôle du câblage s’avère crucial, notamment pour le câble partant de la prise de recharge. Les points de fixation de ce dernier doivent être correctement vérifiés, car toute détérioration peut engendrer des soucis de sécurité.

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Ensuite, il est vital de contrôler l’état de la prise de recharge, en s’assurant qu’elle soit protégée, que ce soit par un cache ou directement intégrée à la trappe. La continuité du circuit de masse est testée, garantissant que la résistance est inférieure à 100 ohms entre la prise de terre de la prise AC et un autre point de masse du véhicule.

L’état du câble de recharge présent dans le véhicule est aussi passé au crible, peu importe s’il s’agit d’un câble Type 2/secteur ou Type 2/Type 2, et un test final montre que le véhicule doit rester immobilisé lorsqu’il est branché à une source d’alimentation.

Contrôle technique : combien ça coûte pour une voiture électrique ?

Les coûts de contrôle technique varient d’un centre à l’autre. Pour faciliter la recherche, le service traduit par le **Ministère de l’Économie** dispose d’une carte des centres. Sur cette carte, il est observé que la grande majorité des enseignes, telles que **Dekra, Norisko, AutoControl**, et d’autres, pratiquent des tarifs supérieurs de **5 à 10 €** pour les véhicules électriques par rapport aux thermiques, avec un montant final allant de **85 à 120 €**.

Ce surcoût pour les voitures électriques s’explique par la nécessité d’une **certification spécifique**, même pour des interventions mineures. Par exemple, si un câble haute tension est présent lors de l’ouverture du capot, une habilitation peut être exigée. Cette habilitation, divisée en B1XL (exécutant) et B2XL (responsable), voit son renouvellement annuel coûtant entre **500 et 900 €**. Une somme qui se répercute souvent sur le prix final facturé aux clients, ajoutant à cela des équipements de sécurité nécessaires (gants, visières, multimètres).