🚗 Ford annonce la suppression de 4000 emplois en Europe
C’est un coup dur pour l’Europe. Ford a officialisé ce mercredi 20 novembre sa décision de réduire de 14 % ses effectifs sur le continent. Cela équivaut à la perte de 4000 emplois, principalement en Allemagne et au Royaume-Uni. Voyons en détail les raisons de cette décision.
Les chiffres clés de l’annonce
En tout, 14 % des employés de Ford en Europe sont touchés par cette mesure, représentant 2,3 % des 174 000 salariés à l’échelle mondiale. Malgré tout, le constructeur américain se donne un délai, les licenciements devant se faire d’ici 2027.
Les partenaires européens de Ford, notamment en Allemagne, ont déjà subi des ajustements importants, tels que le plan de réduction des effectifs chez Volkswagen. Ford justifie ces mesures drastiques par une faible demande en voitures électriques. En effet, les ventes sur le Vieux Continent ont chuté de 17,9 % fin septembre, bien au-dessus de la moyenne de l’industrie qui a connu une baisse de 6,1 %.
Caradisiac révèle qu’au cours des trois premiers trimestres de l’année 2024, la division Model e de Ford, spécialisée dans les véhicules verts, a enregistré une perte de 3,66 milliards d’euros.
Face à ce contexte difficile, Ford demande au gouvernement allemand, qui a supprimé les subventions pour les voitures électriques, de reconsidérer sa position. Selon Challenges, le directeur du groupe américain, John Lawler, souligne la nécessité d’un soutien clair et solide en faveur de la mobilité électrique en Europe.
La réaction des syndicats face au plan social
Cette annonce est un choc pour les employés de Ford. Les syndicats, influents en Allemagne, ne comptent pas rester les bras croisés. Ils exigent que la direction européenne de l’entreprise entame des négociations.
Selon Yahoo Finance, Knut Giesler d’IG Metall, qui dirige la branche de ce syndicat dans l’État de Rhénanie-du-Nord-Westphalie où se situe l’usine principale de Ford à Cologne, met en garde en déclarant : « S’il n’y a pas de volonté de négocier, nous sommes prêts à une confrontation difficile ».
Face à la montée en puissance des voitures écologiques chinoises sur le marché européen, l’Union européenne a décidé d’imposer des droits de douane plus élevés sur les véhicules importés de Chine.