Une étude récente menée par Deloitte met en lumière un *clivage générationnel marqué* en Allemagne concernant la disparition programmée des moteurs à combustion.
L’Union européenne a statué que 2035 marquera l’interdiction des ventes de véhicules à moteur thermique neufs. Ce choix audacieux, visant à diminuer significativement la pollution de l’air responsable de nombreux décès chaque année, ne fait pas consensus. Un récent sondage mené en Allemagne, un pays étroitement lié à l’industrie automobile, révèle un avenir automobile qui crée une profonde division entre les générations.
La jeunesse allemande, pionnière de la transition électrique
Les données sont éloquentes : 54 % des jeunes adultes âgés de 18 à 34 ans sont en faveur de l’interdiction des moteurs thermiques prévus en 2035. Cet appui fort de la jeunesse n’est pas le fruit du hasard. Élevés dans un environnement où l’urgence climatique est devenue palpable, ces jeunes adultes prennent conscience de l’importance d’une transition rapide vers des modes de transport plus écologiques. Leur engagement est d’autant plus impressionnant qu’ils doivent souvent affronter des prix de véhicules électriques qui dépassent ceux des modèles thermiques de 20 à 30 %, alors même que leurs revenus sont souvent moins élevés que ceux de leurs aînés.
Cette génération, qui sera confrontée à un avenir marqué par des ressources limitées, affiche un pragmatisme environnemental qui dépasse les simples considérations financières. Leur opinion reflète une conscience aigüe des défis écologiques et une volonté manifeste de favoriser le bien commun à long terme, au détriment du confort personnel immédiat.
Les seniors, attachés au moteur traditionnel
À l’inverse, 56 % des personnes âgées de 55 à 64 ans se montrent réticentes à l’idée d’abandonner les moteurs thermiques. Cette résistance témoigne d’une difficulté à envisager un avenir sans leurs véhicules traditionnels. Cette réaction peut sembler compréhensible, surtout lorsque l’on considère que cette génération sera moins affectée par les impacts à long terme du changement climatique.
Ce refus de changer illustre un phénomène classique : une génération qui, après avoir profité d’un système reposant sur les énergies fossiles, peine à modifier ses habitudes pour agir en faveur de la sauvegarde des générations futures. Les « boomers », comme les désignent parfois leurs cadets, semblent privilégier leur confort actuel au détriment des enjeux écologiques urgents.
2026, une année charnière pour l’avenir de l’automobile européenne
La réévaluation prévue en 2026 se présente comme un tournant crucial. L’Union européenne devra décider de confirmer ou d’ajuster son objectif d’interdiction des moteurs thermiques pour 2035. Ce moment déterminant mettra en évidence la capacité des institutions européennes à tenir bon face aux diverses pressions, qu’elles soient issues des lobbys industriels ou des hésitations d’une partie de l’opinion publique.
Les défis à relever sont nombreux : les émissions de CO2 des véhicules thermiques stagnent depuis plus d’une décennie, les carburants synthétiques avancent lentement et la croissance des ventes de véhicules électriques fait face à des ralentissements en Europe de l’Ouest. Néanmoins, l’urgence climatique ne cesse d’imposer son rythme, et le large soutien des jeunes générations en faveur d’une transition écologique livre un message clair : l’avenir appartient à ceux qui seront capables de s’adapter aux nécessités environnementales.
- Un sondage Deloitte révèle que 54 % des jeunes Allemands approuvent l’interdiction des moteurs thermiques en 2035
- Les boomers s’y opposent à hauteur de 56 %, créant ainsi un fossé générational prononcé
- L’année 2026 sera déterminante avec la réévaluation des objectifs d’interdiction
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