Les critères de sélection pour une voiture électrique diffèrent-ils réellement de ceux pour un modèle thermique ? Quelles vérifications sont nécessaires pour assurer un choix éclairé ? Voici 7 critères essentiels qui vous aideront à choisir judicieusement.
Le secteur automobile évolue à grande vitesse. L’autonomie, la rapidité de recharge, la connectivité ainsi que les technologies d’assistance à la conduite ont connu des avancées considérables ces dernières années. En l’espace de cinq ans, la distinction entre les véhicules électriques et thermiques s’est nettement accentuée. Par exemple, l’arrivée en 2019 de modèles emblématiques comme la Tesla Model 3 et la Porsche Taycan ne paraît plus aussi récente. Pourtant, l’évolution de ces véhicules a été remarquable.
Il en va de même pour les critères à considérer lors de l’achat d’une voiture électrique. Si notre analyse ne concerne pas les aspects financiers ou les aides à l’achat, elle se concentre sur les spécifications techniques et les caractéristiques. Voici donc les 7 points clés à évaluer en 2025.
Examinez l’autonomie et le cycle WLTP
Évidemment, il est crucial de prendre en compte l’autonomie. Comprendre la norme WLTP, qui détermine les autonomies figurant sur les fiches techniques, est également fondamental. Le WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedures) mesure la consommation d’énergie et l’autonomie des véhicules électriques, en simulant des conditions de conduite réelles.
Ce test, effectué en laboratoire, s’étend sur 30 minutes et couvre 23,25 kilomètres, avec une répartition de 52 % en milieu urbain et 48 % sur routes. Malgré sa valeur informative, il faut garder à l’esprit que sur autoroute, l’autonomie réelle peut largement varier, souvent 20 à 40 % en dessous de celle annoncée à cause de facteurs tels que la résistance à l’air.
Pour résumer, si le WLTP indique 500 km d’autonomie, attendez-vous à environ 350 km en autoroute. Ajustez donc vos attentes selon vos habitudes de conduite et réalisez vos propres calculs pour éviter des surprises.
Vérifiez la vitesse de recharge et la courbe de recharge
La vitesse de recharge est un facteur essentiel à considérer. Il est important de se demander si vous privilégiez une autonomie maximale ou une recharge rapide, selon votre utilisation quotidienne et vos options d’accès à des bornes de recharge. Il est désormais fréquent pour une voiture d’afficher une puissance de recharge de 150 kW ou plus.
Néanmoins, cela va au-delà d’un simple chiffre. L’essentiel réside dans la constance de la puissance délivrée. Une recharge qui démarre à 200 kW et chute rapidement à 80 kW sera moins efficace qu’une recharge stable à 130 kW. Ainsi, éplucher la courbe de recharge s’avère crucial, même si cette information n’est pas toujours mise en avant par les fabricants.
Contrôlez la présence et l’utilité d’une pompe à chaleur
La pompe à chaleur est un dispositif remarquablement efficace pour le chauffage des voitures électriques. Contrairement aux résistances traditionnelles qui puisent de l’énergie directement de la batterie, elle tire parti des calories disponibles dans l’air. Cela permet de la chauffer en hiver sans trop impacter l’autonomie. En hiver, une voiture munie de cette technologie peut consommer 10 à 20 % d’énergie en moins.
Chacun doit peser l’importance d’une telle option, surtout si vous évoluez dans une région plus chaude. En revanche, si vos trajets sont fréquents dans des conditions hivernales, la pompe à chaleur pourrait être un ajout véritablement avantageux.
Contrôlez l’existence d’un dispositif de préconditionnement de la batterie
Le préconditionnement est une option importante dans le fonctionnement d’une voiture électrique. Cette fonctionnalité, qui ne lutte pas directement contre l’autonomie, peut faire une grande différence lors de la recharge. Automatiquement activé lors d’une recharge programmée, ce système optimise la température de la batterie pour améliorer les performances de recharge.
Quand il est présent, il permet principalement d’économiser du temps une fois arrivé à la borne de recharge dirigée.
Le freinage régénératif est-il réglable et stoppe-t-il complètement le véhicule ?
Dans une voiture électrique, la gestion de l’accélération ne se limite pas à la simple décélération. Elle permet aussi de récupérer de l’énergie. Le moteur fonctionne alors comme générateur, convertissant l’énergie cinétique du véhicule en électricité pour alimenter la batterie. Ce phénomène, connu sous le nom de freinage régénératif, contribue à prolonger l’autonomie, en particulier lors de la conduite en ville ou en descente.
Certains modèles offrent même une conduite à une pédale, permettant de ralentir sans utiliser la pédale de frein, jusqu’à l’arrêt complet. Cela dit, dans certains cas, notamment sur routes plates, il peut être plus judicieux de laisser la voiture rouler librement pour maximiser l’autonomie. Plusieurs modèles disposent d’un réglage dynamique de la régénération, vous laissant choisir votre dynamique de conduite.
Êtes-vous certain de nécessiter une transmission intégrale ?
Moins souvent abordé, le type de transmission (deux roues contre quatre roues motrices) impacte également l’autonomie. Sur le même modèle, l’écart peut atteindre jusqu’à 50 km, en fonction de la configuration. Par exemple, une BYD Seal Design Propulsion avec une batterie équivalente peut offrir 570 km d’autonomie WLTP, alors que sa version Excellence Intégrale n’atteint que 520 km, en raison d’un moteur additionnel qui utilise la même batterie.
Disposez-vous d’un (bon) planificateur d’itinéraire ?
Un bon planificateur d’itinéraire reste-t-il indispensable avec la récente expansion du réseau de bornes en France et en Europe ? La réponse peut être nuancée. Beaucoup de conducteurs de voitures électriques adoptent désormais des habitudes similaires à celles des automobilistes de véhicules thermiques, surveillant simplement leur autonomie.
Néanmoins, un planificateur d’itinéraire demeure utile, notamment sur des trajets éloignés des autoroutes. Il prend en compte l’état de charge de la batterie pour anticiper les arrêts nécessaires et indique les bornes disponibles. Certains modèles permettent même de définir des préférences, comme le niveau de charge souhaité à votre arrivée.
Les planificateurs les plus avancés, comme ceux de Tesla ou Mercedes, peuvent vraiment servir d’assistants de conduite, simplifiant les trajets de longue distance.
Ces 7 critères sont fondamentaux lors du choix d’une voiture électrique. D’autres éléments, comme la présence d’un frunk, l’ergonomie de l’application mobile, ou la gestion de la mise à jour du système par internet méritent également votre attention.
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