Le concept de freinage régénératif est une caractéristique majeure des véhicules électriques, mais on observe un substantiel écart dans la quantité d’énergie récupérée par ce processus selon les différents modèles. Quels sont ceux qui se distinguent par leurs performances ? L’ADAC, l’association automobile allemande, a mené une enquête à ce sujet.
La BMW i7, la meilleure en freinage régénératif ?
Une étude menée par l’ADAC, une organisation de services automobiles allemande, porte sur l’énergie récupérée par les voitures électriques lors du freinage régénératif. L’enquête révèle d’importantes variations selon les types de véhicules. Pour ce test, l’ADAC a d’abord utilisé trois modèles d’automobiles dans des conditions réelles sur un terrain accidenté : la Dacia Spring, le Tesla Model Y et la BMW i7.
Les voitures testées représentent trois segments de marché distincts : économique, moyen et haut de gamme. Ces trois voitures entièrement électriques ont été testées dans les montagnes de Bavière, entre les lacs de Kochel et de Walchen. Elles ont d’abord parcouru un trajet de 5,5 km en montée, puis le même trajet en descente. La pente sur certaines parties du parcours atteint plus de 10 %, une véritable épreuve pour le freinage régénératif.
Les trois véhicules sélectionnés pour le test sont délibérément très différents en termes de moteur et de poids. La Dacia Spring Extreme est équipée d’un moteur de 33 kW et pèse 1 180 kg. Le Tesla Model Y possède un moteur de 387 kW et pèse 2 186 kg. Enfin, la BMW i7 xDrive 60 a une puissance de 400 kW et pèse 2 830 kg. Les résultats du test montrent que la Spring a récupéré 7,05 kWh, soit 35 % de l’énergie précédemment utilisée pour se déplacer. Le Model Y a récupéré 40 % (17,6 kWh) et la BMW i7 50 % (26,27 kWh).
Une affaire de poids ?
Si le modèle Dacia récupère moins d’énergie que les deux autres, c’est principalement dû à son poids léger. La Spring, dotée d’un petit moteur, recharge sa batterie en descente avec une puissance maximale de 15,9 kW. Le Tesla Model Y, bien plus lourd et muni de deux moteurs, atteint une puissance maximale de 52,7 kW. Enfin, la BMW i7 se place en tête avec une puissance maximale de recharge de 55,1 kW.
La Spring ne parvient même pas à atteindre cette valeur sur une borne de recharge. La berline de BMW, nettement plus lourde, génère une grande quantité d’énergie lors de son ralentissement. Si l’on se penche sur la consommation moyenne des trois modèles sur l’ensemble du trajet, on remarque que la Dacia Spring consomme 9,65 kWh/100 km, le Tesla Model Y 15,57 kWh/100 km et la BMW i7 16,54 kWh/100 km.
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Même si la BMW i7 récupère une grande quantité d’énergie grâce au freinage régénératif, elle reste la voiture la plus énergivore parmi les trois testées. Cependant, il faut noter que les conditions extrêmes de ce test en montagne ne sont pas représentatives de la conduite habituelle de la majorité des véhicules électriques. C’est pourquoi l’ADAC a effectué d’autres tests en laboratoire sur 19 modèles électriques distincts.
La Nio ET7 se distingue sur un terrain plat
Cette deuxième étude a démontré que les voitures électriques récupèrent en moyenne 22 % de l’énergie grâce au freinage régénératif. Les chercheurs allemands ont cette fois testé les véhicules sur une piste plate. Malgré ces conditions différentes, il persiste de grands écarts entre les modèles. La Nio ET7 s’est distinguée en récupérant le plus d’énergie, soit 31 % comparativement à l’énergie dépensée.
Parmi les autres modèles qui se sont bien comportés en matière de freinage régénératif, on peut citer la Hyundai Ioniq 6 avec 29 % d’énergie récupérée, ou encore la Volkswagen ID.5 avec 26 %. Certains modèles ont eu des performances décevantes : la Dacia Spring arrive en dernière position de ce deuxième classement avec seulement 9 % d’énergie récupérée. Les résultats sont également médiocres pour la Cupra Born avec 16 % et la Ora Funky Cat avec 18 %.
