L’État va rapporter plus d’un milliard d’euros grâce au malus écologique

21/07/2024
Franck Levesque

La nouvelle approche du malus écologique en France : comment l’État tire profit des ventes de voitures polluantes

Les véhicules électriques connaissent un succès croissant dans les ventes de voitures neuves en France, et ce n’est pas une surprise. En début d’année 2024, l’État français a pris des mesures pour mettre fin à l’ère des voitures polluantes.

Depuis le 1er janvier, un nouveau barème de malus écologique automobile a été instauré pour taxer lourdement l’achat de véhicules polluants. Cette taxe est basée sur les émissions de dioxyde de carbone et le poids du véhicule.

Zoom sur les différents paliers de ce malus

Voici les barèmes appliqués d’après le site officiel du gouvernement :

Le malus est applicable à partir de 118 grammes de CO2/km (contre 123 grammes en 2023) avec une taxe de 50 €.
Les véhicules émettant 141 grammes de CO2/km (contre 146 grammes en 2023) se voient taxés à hauteur de 1 074 €.
La dernière tranche du barème concerne les véhicules émettant plus de 193 grammes de CO2/km, avec une taxe de 60 000 € (50 000 € en 2023 pour les plus de 225 grammes de CO2/km). De plus, aucun plafond n’est désormais fixé pour le montant du malus, pouvant dépasser 50 % du prix TTC du véhicule.

Certaines situations sont très problématiques pour les consommateurs. Prenons l’exemple de la Toyota GR86, vendue à 33 900 € mais taxée à 60 000 €, portant son prix total à 93 900 €.

Ce phénomène risque de rendre ces véhicules très attractifs sur le marché de l’occasion une fois que le premier propriétaire aura payé ce « malus » extravaguant. Une situation caricaturale qui dépeint bien le dilemme des passionnés de grosses cylindrées.

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Un moyen de pousser la transition écologique et de remplir les caisses de l’État

Depuis sa mise en place au premier semestre 2024, le malus écologique a généré 737 millions d’euros pour le gouvernement, selon une étude de NGC Data.

Ce montant est en nette augmentation par rapport aux 379 millions d’euros engendrés en 2023 sur la même période. Le Renault Trafic, avec 4 363 unités vendues, est le modèle qui rapporte le plus à l’État, avec 163 millions d’euros.

Si cette tendance se maintient, le gouvernement pourrait engranger plus d’un milliard d’euros d’ici la fin de l’année. Reste à espérer que ces fonds serviront effectivement à encourager la transition écologique à travers des aides telles que le bonus écologique ou des dispositifs de location sociale.

Un nouveau barème de malus écologique automobile a été instauré en 2024 pour taxer les véhicules les plus polluants.
Les recettes issues de ce malus ont atteint 737 millions d’euros au premier semestre, avec un potentiel d’un milliard d’euros d’ici la fin de l’année.

Franck Levesque

Je suis Franck Levesque, co-fondateur et rédacteur en chef de LeFuté.fr. Depuis la création du site, j’ai consacré ma carrière à la passion automobile et à l’innovation dans ce domaine. Mon intérêt particulier pour les nouvelles technologies automobiles m'a permis de développer une expertise solide sur les véhicules électriques et les avancées écologiques. Je suis reconnu pour ma capacité à vulgariser des sujets techniques complexes, permettant ainsi à tous de comprendre les enjeux de l'industrie automobile. Mon engagement est de fournir des informations précises et pertinentes pour guider les amateurs et professionnels de l’automobile. En plus de mon rôle chez LeFuté.fr, je suis souvent invité comme conférencier et participe régulièrement à des revues spécialisées, partageant mes connaissances sur les tendances et les innovations dans l’univers automobile.