Les nouvelles régulations sur les CO2 annoncent la fin des moteurs thermiques en Europe
Les récentes directives en matière d’environnement inaugurent un changement radical pour le secteur automobile européen. Avec des objectifs d’émissions de plus en plus contraignants, la pression sur les constructeurs devient palpable, générant une transformation sans précédent de leurs gammes de véhicules.
L’impact immédiat des nouvelles normes sur le marché
À compter du 1er janvier 2025, les constructeurs doivent limiter les émissions de leurs véhicules d’au moins 15% par rapport aux chiffres de 2021. La norme est établie à 93,6 g/km de CO2 selon le cycle WLTP. Ces exigences strictes nécessitent des révisions significatives dans les stratégies commerciales des fabricants. Un système de sanctions stipule une amende de 95 euros par gramme de CO2 supplémentaire, applicable à chaque véhicule vendu.
- Volkswagen doit opérer une réduction de 21% pour atteindre son objectif
- Stellantis se fixe comme but une baisse de 9% des émissions moyennes
- Renault-Nissan vise une diminution de 14% des rejets de CO2
Les stratégies d’adaptation des fabricants
Pour répondre à ces nouvelles obligations, divers constructeurs adoptent des stratégies variées. Certains, à l’image de Suzuki, envisagent des collaborations avec Volvo pour accumuler des points en matière d’émissions. D’autres se tournent résolument vers une expansion de leur gamme d’électriques.
Parallèlement, le coût des véhicules thermiques est susceptible d’augmenter pour compenser les marges financières plus faibles des voitures électriques. Jean-Philippe Imparato, dirigeant au sein de Stellantis, annonce une progression notable des tarifs des modèles à essence, signe d’une volonté de réorienter les consommateurs vers des options électriques.
L’offre produit en pleine mutation
Le panorama automobile subit une évolution majeure. Les petites voitures à moteur thermique, y compris les plus performantes telles que l’Opel Corsa affichant 118 g/km, risquent de disparaître peu à peu. Les industriels privilégient dorénavant des modèles hybrides et électriques pour respecter leurs cibles d’émissions.
| Constructeur | Cible 2025 | Effort requis |
|---|---|---|
| BMW | 93 g/km | -11% |
| Mercedes | 91 g/km | -17% |
| Volvo | 70 g/km | +30% |
L’avenir des prix et de l’accessibilité
Une bataille tarifaire se profile sur le marché des véhicules électriques. Les fabricants intensifient leurs offres attrayantes, notamment en matière de leasing. Stellantis annonce déjà un alignement des mensualités entre les modèles thermiques et électriques, comme avec une proposition de 149€ par mois pour un Jeep Avenger, quelle que soit la motorisation choisie.
Cette transition imposée vers l’électrique pourrait offrir des avantages temporaires aux consommateurs, notamment grâce à des promotions attractives sur les véhicules à zéro émission. Néanmoins, l’avenir ajustera-t-il le marché à ces nouveaux défis dans un climat économique déjà difficile ?
Les objectifs vont se renforcer d’ici à 2030, avec une ambition de réduction de 55% des émissions par rapport à 2021. Cette évolution rapide des régulations environnementales redessine en profondeur le futur de l’industrie automobile européenne.
