Les immatriculations de voitures neuves en Europe connaissent une reprise réjouissante pour le troisième mois consécutif. Cette tendance positive est principalement alimentée par l’introduction de modèles électriques plus abordables.
La situation actuelle de l’industrie automobile en Europe est loin d’être idéale. Constrainte par l’acharnement des marques chinoises et l’incertitude persistante liée aux semi-conducteurs, l’industrie traverse des turbulences significatives. Malgré cela, une lueur d’espoir semble pointer à l’horizon : pour le troisième mois consécutif, les ventes de voitures neuves ont connu une augmentation.
Avec une hausse de 11 % par rapport à septembre 2024, atteignant 1,24 million d’immatriculations, le marché automobile européen commence à se redresser. Les statistiques sur des périodes plus longues sont également encourageantes : selon l’Association des constructeurs européens automobiles (ACEA), une progression de 0,9 % a été observée entre janvier et septembre 2025 par rapport à l’an passé.
Une forte hausse en Allemagne
Cette reprise s’explique notamment par l’arrivée sur le marché de nouveaux modèles électriques plus abordables, qui élargissent l’éventail d’options pour les consommateurs. Les Renault 5 et Skoda Elroq, par exemple, connaissent une forte demande en Europe. Par conséquent, la part de marché des véhicules électriques a atteint 16,1 % depuis le début de l’année, avec 1 300 188 véhicules électriques immatriculés durant les neuf premiers mois.
Trois des quatre grands marchés européens en matière de véhicules électriques affichent des augmentations notables. L’Allemagne a enregistré une hausse impressionnante de 38,3 %, suivie par la Belgique (+12,4 %) et les Pays-Bas (+3,9 %). À l’inverse, la France a connu un léger fléchissement de 0,2 %, bien qu’une augmentation de 11,2 % soit observée lorsqu’on compare septembre 2025 à septembre 2024. Cela reste insuffisant pour rivaliser avec les ventes de modèles hybrides, qui capturent à présent 34,7 % du marché.

Les ventes de véhicules thermiques en forte baisse
Il reste néanmoins des défis à relever dans le segment haut de gamme, où les acheteurs se montrent plus réservés. Volkswagen, par exemple, a suspendu la production de l’Audi Q4 e-tron à son usine de Zwickau en raison d’une demande jugée insuffisante. La même tendance s’observe à Emden, où la fabrication des Volkswagen ID.4 et ID.7 a ralenti. Pourtant, de manière générale, l’électrique parvient à s’imposer.
Cette dynamique est particulièrement marquée par la chute des ventes de véhicules à essence, qui perdent leur attrait sur le marché européen. En effet, les immatriculations de voitures essence ont diminué de 18,7 %, une tendance généralisée à tous les pays. La France enregistre la plus forte baisse avec -32,8 %, suivie de l’Allemagne (-23,5 %) et de l’Italie (-16,6 %). Les voitures diesel ne s’en sortent guère mieux, avec une baisse d’immatriculations de 24,7 %.
Bien que le secteur thermique souffre, l’ensemble du marché automobile européen affiche une santé étonnante. Néanmoins, reproduire cette performance dans les mois à venir s’annonce complexe, car les turbulences semblent s’annoncer. La crise des semi-conducteurs, causée par la tempête Nexperia, menace l’industrie automobile européenne, déjà sous pression. Par ailleurs, l’incertitude autour des directives de 2035 complique davantage la situation, plaçant les marques dans une position délicate.