Il y a quelques semaines, alors même que Stellantis confirmait un premier trimestre exceptionnel, avec un mois de mars littéralement explosif, chez Volkswagen, le constat était plutôt amer. En effet, si les ventes globales progressaient lors du premier trimestre 2024, la voiture électrique affichait pour sa part quelques faiblesses en Europe. La part électrique s’élevait alors à 74 400 véhicules, soit une baisse de l’ordre de 24% par rapport à l’année précédente.
60 milliards d’euros alloués aux moteurs thermiques chez Volkswagen
Face à ce constat, les dirigeants de Volkswagen ont décidé de réviser leur stratégie concernant la voiture électrique. Bien que la marque propose déjà une gamme complète ID. en pleine expansion, Volkswagen va prolonger la durée de vie de sa gamme thermique.
Pour cela, sur les 180 milliards d’euros destinés au développement de la voiture électrique, Volkswagen prévoit d’affecter 60 milliards d’euros au maintien et à l’amélioration des moteurs thermiques. La marque Skoda sera en charge de continuer à proposer des véhicules équipés de moteurs essence et diesel, conformes aux nouvelles normes en vigueur.
Il est important de rappeler que le groupe Volkswagen possède plusieurs marques, telles que Volkswagen, Audi, Seat, et Porsche. Pour le géant allemand, l’objectif est de ralentir partiellement la transition vers l’électrique, une tendance déjà adoptée par d’autres constructeurs. À partir de 2030, les émissions des moteurs thermiques des modèles encore en circulation devront être réduites de 55% par rapport aux niveaux de 2021.
Selon les déclarations d’Arno Antlitz, directeur financier chez Volkswagen, rapportées par 01Net : “L’avenir est électrique, mais le passé n’est pas révolu“. Cette vision est partagée par de nombreux constructeurs, comme Mercedes, qui a également repoussé la fin du moteur thermique, malgré les prévisions d’une gamme entièrement électrique en 2030.
Pour Volkswagen, tout comme pour les autres constructeurs, il est crucial de suivre les tendances dictées par les clients, notamment la demande encore modérée pour les véhicules électriques. Ainsi, les investissements se poursuivront dans les deux technologies, offrant aux acheteurs le choix de la motorisation qui leur convient le mieux, sans imposer exclusivement l’électrique.
L’objectif est donc d’améliorer les moteurs thermiques existants pour les rendre plus efficaces, tout en continuant à proposer une gamme de véhicules de segment B.