Impact de la baisse des ventes de voitures électriques en Europe en mai 2024
En mai 2024, la part de marché des voitures électriques a subi une diminution en Europe, avec une chute de 12 % par rapport à l’année précédente. Pendant ce temps, les hybrides simples connaissent une progression. Quelles sont les perspectives pour les mois à venir ?
Les ventes de voitures électriques en baisse en Europe
Le mois de mai 2024 laisse apparaître un bilan peu satisfaisant pour les véhicules électriques en Europe. Les ventes ont enregistré un recul de 12 %, totalisant 114 308 unités selon les données de l’ACEA. Ce chiffre est nettement en deçà des 583 000 voitures électriques écoulées sur le marché chinois au cours de la même période, démontrant une dynamique différente.
Dans le Vieux continent, les voitures électriques n’ont représenté que 12,5 % du marché automobile, contre 24,1 % en Chine. En mai 2023, elles avaient une part de marché de 13,8 % en Europe. Malgré ce recul notable, certains pays de l’Union européenne se démarquent positivement.
La situation de la France
La Belgique se positionne désormais comme le troisième marché en volume pour les voitures électriques, avec une part de marché de 26,8 %, en augmentation de 44,8 % par rapport à mai 2023. En France, la progression des véhicules électriques se poursuit également, représentant 16,9 % des ventes contre 15,6 % l’année précédente. En revanche, l’Allemagne tire les ventes d’électriques vers le bas en Europe.
Outre-Rhin, une baisse significative de 30,6 % a été observée. En un an, la part des véhicules électriques est passée de 17,3 % à 12,6 % dans le pays, principalement due à la suppression soudaine du bonus écologique fin 2023. En Norvège, pourtant considérée comme le leader de l’électrification, la part des électriques est passée de 80,7 % en mai 2023 à 77 % en mai 2024. Par ailleurs, l’Italie et l’Espagne continuent de rencontrer des difficultés à promouvoir ces modèles, avec respectivement 3,6 % et 4,6 % de parts de marché.
Évolution des hybrides simples en Europe
En parallèle, les véhicules hybrides simples continuent de progresser en Europe, représentant désormais près de 29,9 % du marché. Les voitures essence connaissent une légère baisse, passant de 36,5 % à 35,5 % d’une année à l’autre. Les hybrides rechargeables, quant à eux, peinent à séduire, leur part de marché ne représentant plus que 6,5 % des ventes, contre 7,4 % en 2023.
Dans l’ensemble, les immatriculations de voitures dans l’Union européenne ont diminué de 3 % en mai 2024. Cependant, depuis le début de l’année, les ventes sont en progression de 4,6 %, soit 4,6 millions d’unités. Quelles sont les raisons de ce léger recul des ventes de voitures électriques en Europe ? S’agit-il d’une tendance passagère ou durable ?
Ce ralentissement du marché des véhicules électriques peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Ces dernières années, les constructeurs automobiles ont principalement développé des modèles électriques haut de gamme, plus onéreux. Ces voitures, dont le prix moyen avoisine les 40 000 euros, contribuent à l’essoufflement du marché selon l’ONG Transport & Environment.
Le besoin de voitures électriques abordables
Les consommateurs expriment désormais le besoin de modèles électriques plus abordables, tels que les Fiat Grande Panda, Citroën ë-C3 et ë-C3 Aircross par exemple. Cette demande devrait être satisfaite d’ici 2025, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle phase de croissance. Cependant, une certaine incertitude plane concernant un éventuel report de l’interdiction des ventes de voitures thermiques en 2035 en Europe, rendant la région moins attrayante pour les constructeurs de voitures électriques.
Même si le parti de l’actuelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a évoqué la remise en question de la date butoir de 2035, le PPE n’a pas encore intégré cette mesure dans son programme, laissant planer un doute sur l’avenir de l’industrie automobile en Europe.
