Il y a quelques jours, Canoo a pris la décision controversée de licencier plusieurs employés sans leur verser leur salaire. Pour couronner le tout, la société a ensuite annoncé un congé obligatoire pour l’ensemble de ses équipes, et ce, jusqu’à nouvel ordre. Une nouvelle alarmante pour cette start-up prometteuse qui avait pourtant établi des partenariats prestigieux avec la NASA et l’USPS.
Est-ce déjà la fin pour Canoo ?
Se faire une place sur le marché des **véhicules électriques** est devenu un défi redoutable en 2024. L’offre en matière de véhicules électriques est en forte augmentation, tandis que la demande semble s’essouffler ces derniers mois. Canoo, une entreprise émergente basée au Texas, aspire à se démarquer dans le secteur des utilitaires électriques, commercialisant son modèle de fourgon électrique connu sous le nom de **Lifestyle Delivery Vehicle**.
Les produits de Canoo ont même été sélectionnés par la **NASA** pour participer à la mission Artemis, dont le but est de renvoyer des astronautes sur la Lune. Ces véhicules doivent transporter les astronautes sur une distance de 15 km, depuis leur centre de vie jusqu’à la rampe de lancement 39B. De plus, le **service postal américain** a également choisi Canoo pour l’électrification de sa flotte.
Malgré ces contrats prometteurs, la situation au sein de l’entreprise semble se détériorer. Récemment, Canoo a informé l’ensemble de ses employés qu’ils seraient placés en **« congé obligatoire non rémunéré »** pour une durée indéterminée, probablement jusqu’à la fin de l’année, comme l’a rapporté **TechCrunch**. Par ailleurs, des licenciements ont déjà eu lieu à l’automne. En proie à des difficultés financières, Canoo a déclaré qu’elle était en train de **finaliser l’acquisition des fonds nécessaires pour poursuivre ses activités**.
Des allégations de tromperie concernant son usine en Oklahoma ?
Fondée en 2017, Canoo peine à atteindre une vitesse de croisière dans ses opérations. De nombreux analystes mettent en garde contre un risque imminent d’insolvabilité. En effet, la société a déjà frôlé la faillite en 2022. Depuis ce jour, elle a perdu une grande partie de son équipe dirigeante, y compris ses fondateurs, ainsi que son directeur financier plus récemment. Ce n’est pas tout, des accusations de tromperie ont également été formulées à l’encontre de l’entreprise.
Le mois de novembre 2023 a vu Canoo annoncer avoir livré ses premiers véhicules électriques « **fabriqués en Oklahoma** » aux autorités étatiques. Cet événement a été célébré par le gouverneur Kevin Stitt, qui a déclaré que **« pour la première fois en 17 ans, des automobiles sont de nouveau fabriquées en Oklahoma »**. Pourtant, il semblerait que cette déclaration ne soit pas tout à fait exacte.
À lire aussiAprès avoir fait faillite, ce constructeur de voitures électriques a abandonné ses bureaux dans un sale état
Un ancien salarié a dénoncé les mensonges de Canoo, affirmant que **« aucune voiture n’a jamais été fabriquée dans cette usine »**. Il a aussi souligné les soucis financiers persistants : **« l’entreprise a embauché trop rapidement et a offert des salaires exagérés. Tout le monde avait un titre de directeur, mais peu de tâches étaient réellement effectuées, tout en ayant des rémunérations considérables »**.
Des problèmes de gestion financière
Il précise également que Canoo aurait **« tout le nécessaire pour faire fonctionner une chaîne de montage »**, mais qu’aucun véhicule n’y a jamais été produit en Oklahoma. Selon lui, **« si vous interrogez n’importe quel employé de Canoo, il vous confirmera que ces voitures ne sortent pas de notre chaîne de montage »**. Tous les utilitaires ont été fabriqués « **à la main** » à Justin, au Texas, par un partenaire extérieur.
Une fois montés dans le sud des États-Unis, ces véhicules ont ensuite été transférés en Oklahoma. L’ancien employé, sous couvert d’anonymat, a révélé que la direction avait ordonné aux équipes d’apposer des autocollants **« Oklahoma »** sur les véhicules, afin de faire croire à leur origine. Canoo avait projeté de créer jusqu’à **1 300 emplois** grâce à la production de ses véhicules et batteries.
Un autre fait controversé est celui lié à un jet privé. En 2023, la start-up n’a généré que **886 000 dollars** de revenus, mais a dépensé **1,7 million de dollars** pour les plages de voyages de son PDG. Une telle gestion des ressources financières n’est pas de nature à rassurer les investisseurs.
Publications similaires :
- Nouveau système de surveillance de vitesse obligatoire sur tous les véhicules depuis le 1er juillet
- : Les Mystères Insolites de la Nature
- Audi RS3 Reine du Ring, BMW M3 électrique prometteuse, Usines Mercedes électriques au ralenti
- Start-up ambitionne de transformer lampadaires en bornes de recharge en moins d’une heure