Toyota avance dans la technologie des alternatives aux motorisations thermiques… Et électrique. Bientôt, le Hilux pourrait rouler à l’hydrogène ?
EN BREF
- Toyota a dévoilé 10 prototypes FCEV du Hilux en Grande-Bretagne, marquant une avancée vers l’utilisation de l’hydrogène dans les pick-ups.
- Ces prototypes, équipés du groupe motopropulseur de la Mirai, offrent une autonomie de 600 km et montrent un potentiel pour réduire les émissions de CO2.
- Toyota prévoit d’appliquer la troisième génération de technologie de pile à combustible à des modèles de production d’ici 2026 ou 2027, promettant une autonomie accrue et une réduction des coûts.
Toyota a construit 10 prototypes FCEV du Hilux en Grande-Bretagne. Ils sont ainsi passés à la phase de démonstration du projet qui évalue l’utilisation de piles à combustible à hydrogène dans un pick-up. Le groupe motopropulseur, provenant de la Mirai, permet au Hilux de parcourir 600 km avant de devoir ravitailler.
Le Hilux roulera à l’hydrogène à l’avenir ?
Le Hilux n’est pas en odeur de sainteté. Sa motorisation Diesel ne l’aide pas, surtout en Europe. Mais comme c’est un utilitaire éprouvé et approuvé de tous, Toyota trouve des solutions. Ainsi, il pourrait passer à l’hydrogène. Des prototypes ont donc parcouru 600 kilomètres sans émissions de CO2 et sans être dépendant d’un réseau de recharge électrique. Toutefois, ils ont tout de même besoin d’une station d’hydrogène à l’arrivée. Le projet a été initialement annoncé en décembre 2022. Mais le premier prototype n’a été dévoilé qu’en septembre 2023. Sur les 10 prototypes construits par Toyota à Derby, au Royaume-Uni, cinq seront testés sur le terrain et cinq autres seront utilisés pour des démonstrations clients et à la presse. Y compris pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 à Paris. La version FCEV du pick-up est identique au modèle de série. Elle mesure donc 5,325 mètres de long dans sa version double cabine. Cependant, sous le capot, tout est différent. Le vieux Diesel cède sa place à un groupe motopropulseur plus propre et plus sophistiqué. Trois réservoirs d’hydrogène à haute pression sont intégrés dans le châssis-échelle du Hilux. La capacité totale est de 7,8 kg d’hydrogène. Sous le capot, on trouve une pile à combustible à électrolyte polymère de 330 cellules qui produit de l’énergie et la stocke dans une batterie lithium-ion positionnée dans la benne, à l’arrière.
Concrètement, ça donne quoi ?
Un seul moteur électrique est monté à l’arrière. Il développe 182 chevaux et 300 Nm de couple. Il entraîne donc les roues arrière. Toyota affirme que le groupe motopropulseur léger permet une charge utile et une capacité de remorquage plus élevées que ce qu’offrirait une version 100% électrique. Le tout, en offrant une autonomie plus importante. Le constructeur japonais étudie des piles à combustible évolutives et différentes formes de réservoirs d’hydrogène pour garantir la compatibilité entre différents types de véhicules. La troisième génération de technologie de pile à combustible de Toyota est donc actuellement en cours de développement. Elle devrait être appliquée sur des modèles de production d’ici 2026 ou 2027. Cette nouvelle génération devrait offrir une autonomie accrue de 20%. Mieux, Toyota prévoit de réduire les coûts de plus d’un tiers. Et ce, grâce aux progrès technologiques et à l’augmentation des volumes de production. Les motorisations à pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène font partie de la stratégie multi-technologies de Toyota. De tels modèles seront donc vendus aux côtés des hybrides, des PHEV, des 100% électriques et des thermiques fonctionnant au carburant synthétique. L’entreprise s’attend à ce que l’Europe devienne l’un des plus grands marchés pour les véhicules à pile à combustible à hydrogène d’ici 2030. Espérons pour eux que ce soit le bon pari !
