Décision de l’administration Biden : Restrictions renforcées sur les technologies de conduite autonome chinoises aux États-Unis
Politique américaine : mise à l’écart des technologies chinoises
D’après les informations de Reuters, le ministère du Commerce américain prévoit de prohiber l’utilisation des logiciels provenant de Chine dans les voitures équipées de systèmes de conduite autonome avancés. La nouvelle mesure vise particulièrement les véhicules américains équipés d’un niveau 3 de conduite autonome ou supérieur. En conséquence, les essais effectués par des entreprises chinoises sur le territoire américain seraient également interdits.
Sous réserve de validation, les constructeurs automobiles et les fournisseurs devront garantir que leurs logiciels ne sont pas issus de firmes chinoises, conformément à la réglementation qui sera présentée au Congrès d’ici août. Un porte-parole du département du Commerce a souligné que le gouvernement américain est préoccupé par les questions de sécurité nationale liées à ce dossier.
De son côté, l’ambassade de Chine à Washington a réagi en mettant en avant l’importance d’une concurrence équitable pour favoriser les avancées technologiques. Cependant, elle a également appelé les États-Unis au respect des règles du commerce international et à la création de conditions de concurrence équitables pour toutes les entreprises, en défendant avec fermeté ses propres intérêts.
Préoccupations relatives à la sécurité nationale
Le 31 juillet 2024, la Maison Blanche a réuni des leaders de l’industrie pour aborder les enjeux de sécurité nationale liés aux véhicules connectés. Des représentants de plusieurs pays étaient présents afin d’échanger sur ces préoccupations, notamment en ce qui concerne la collecte et l’utilisation des données sensibles effectuées par les entreprises chinoises lors des essais de leurs véhicules autonomes aux États-Unis.
Les autorités américaines redoutent que les véhicules connectés ne soient utilisés pour surveiller les occupants de manière intrusive, voire pour prendre le contrôle à distance. Dans cette optique, une enquête a été lancée sur 10 entreprises chinoises opérant aux USA, dont Baidu, Nio, Xpeng, Didi et Pony.ai, pour évaluer les risques pour la sécurité nationale. La secrétaire d’État au Commerce, Gina Raimondo, a souligné la gravité de la situation et la nécessité d’agir de manière conséquente pour protéger les intérêts du pays.