Parmi les 14 marques qui composent la galaxie Stellantis, une seule semble pour le moment en difficulté et ne gagne pas d’argent. Il s’agit de Maserati, et contrairement aux récentes rumeurs qui pouvaient laisser penser à une vente du constructeur italien, Carlos Tavares s’est engagé à faire briller à nouveau la marque.
Chez Maserati, les temps sont compliqués malgré une gamme de produits renouvelés récemment. La stratégie de la marque, portée vers l’électrification, semble avoir du mal à prendre, et Carlos Tavares, n’a clairement pas mâché ses mots au sujet du constructeur italien ces derniers mois. De quoi évidemment allumer la mèche et laisser penser que Maserati va potentiellement être vendue avant l’échéance de dix ans annoncée par le dirigeant du groupe au moment de la fusion entre FCA et PSA.
Mais même si Maserati ne gagne pas d’argent aujourd’hui, Carlos Tavares ne compte pas laisser sur le bord de la route la seule marque de luxe de son groupe. Pour redresser la barre, le PDG de Stellantis s’est rendu au siège de Maserati à Modène, en Italie, où il a rencontré les équipes et les syndicats pour esquisser les grandes lignes d’un « plan stratégique visant à ramener la marque au sommet de l’industrie », selon un communiqué officiel.
Un plan de relance ambitieux et axé sur l’innovation
Ce nouveau plan de relance promet de fournir à Maserati un flux continu de nouveaux produits et technologies pour les années à venir. Stellantis veut faire de Maserati une « fierté » de son portefeuille, en relevant les défis posés par la transition vers l’électrification. Ce plan inclura « un éventail de modèles entièrement électriques ainsi que des avancées technologiques innovantes, destinées à renforcer l’image haut de gamme de Maserati ».
Des chiffres de ventes en chute libre
Les ventes de Maserati ont plongé de 58% sur les neuf premiers mois de l’année, atteignant seulement 8 600 unités. Son chiffre d’affaires a été divisé par deux, s’établissant à 800 millions d’euros. Le constructeur a également du mal à écouler son SUV Grecale, tandis que la demande pour les voitures de luxe européennes s’affaiblit en Chine, un marché clé pour Maserati. Cette chute des ventes s’explique aussi par l’arrêt de certains modèles, en attendant que la marque déploie sa nouvelle gamme de sportives électriques.