Un propriétaire chanceux d’une Bugatti Centodieci a décidé de mettre en vente son exemplaire, avec une plus-value estimée à 8 millions d’euros.
Au départ, la Bugatti Centodieci était affichée à un prix de 8 millions d’euros. Avec une production limitée à seulement dix exemplaires, l’un d’eux refait son apparition sur le marché, et son estimation atteint désormais 15 millions d’euros. Cette situation soulève déjà de nombreuses discussions sur une potentielle spéculation, surtout compte tenu des mesures adoptées par Bugatti pour éviter ce type de phénomène.
Une plus-value qui défie l’imagination
Commercialisée en août 2019, la Bugatti Centodieci a été conçue pour récompenser les clients les plus fidèles de la marque. Pour avoir une chance d’acquérir ce modèle exclusif, il était nécessaire de déjà posséder plusieurs véhicules de la marque. Cette stratégie visait non seulement à souligner le prestige de l’auto, mais également à éviter la spéculation autour d’un modèle si rare. Malgré précautions, un exemplaire de la Centodieci est à nouveau sur le marché.
Proposé par RM Sotheby’s, cet hypercar affiche moins de 500 kilomètres au compteur, indiquant qu’il a été très peu utilisé depuis sa livraison. Lors de son lancement, la Centodieci était déjà évaluée à 8 millions d’euros. Aujourd’hui, RM Sotheby’s a fixé le prix de départ de l’enchère à 10 millions d’euros, et des experts estiment qu’il pourrait atteindre 15 millions d’euros.
Une telle transaction pourrait donc engendrer une plus-value potentielle de 7 millions d’euros en quelques années, illustrant parfaitement l’intérêt financier d’une telle revente. Cependant, la Bugatti Centodieci se démarque également par bien d’autres aspects que son prix.
Bugatti face à la spéculation
Avec son design inspiré de la Bugatti EB110 des années 90 et son moteur W16 développant 1 600 chevaux, ce modèle incarne l’excellence et l’héritage de Bugatti tout en affichant des performances remarquables. Sa production limitée contribue également à l’explosion des prix dans le secteur de l’occasion.
En réservant ses modèles en édition limitée uniquement à ses clients les plus loyaux, Bugatti espérait limiter cette forme de spéculation. Toutefois, cette revente démontre que le marché des véhicules ultra-luxueux reste ardemment difficile à réguler malgré les efforts déployés. La question se pose alors : doit-on blâmer les fabricants pour leurs restrictions ou les acheteurs qui voient ces véhicules comme des investissements ?
Alors que la spéculation accroît la valeur perçue des voitures, elle contredit également l’idée même d’un véhicule destiné à être conduit et apprécié. Ainsi, la Bugatti Centodieci devient une hypercar d’une rareté extrême, exploitée principalement pour une plus-value exceptionnelle. Pour connaître le montant final de cette enchère, il faudra patienter jusqu’à la vente de RM Sotheby’s à Paris en février 2025, pour voir si cet exemplaire atteindra les 15 millions d’euros prévus.