Dans le monde du sport automobile, la Mercedes 300 SL a marqué l’époque par sa vitesse et sa présence éblouissante. Elle était connue comme la voiture de série la plus rapide de son temps, bien qu’aucun record de vitesse formel ne lui ait été attribué. Cependant, elle a contribué à l’accomplissement d’un exploit hallucinant, approuvé officiellement : celui d’un cycliste roulant à 204,778 km/h derrière elle.
Malheureusement, la Mercedes 300 SL, qui est l’une des voitures de sport les plus emblématiques de tous les temps, n’a jamais été reconnue officiellement comme la détentrice d’un record du monde de vitesse. En 1955, malgré les affirmations des pilotes de l’époque et des déclarations des concepteurs sur une potentielle vitesse de 284 km/h pour la version SLR (dont seulement deux exemplaires on été fabriqués), ces revendications manquaient de confirmation officielle. Malgré cela, la voiture de Stuttgart est reconnue pour avoir été la voiture de série la plus rapide dans son ère, atteignant plus de 225 km/h et entrant dans l’histoire de façon plus durable que de nombreux autres modèles. Elle est surtout connue pour ses portes papillon et détient le record d’être la voiture la plus chère au monde, avec une SLR vendue pour 135 millions d’euros.
Cependant, bien que la 300 SL n’ait jamais obtenu de record personnel de vitesse, elle a été un allié précieux pour le cycliste français José Meiffret, qui rêvait de devenir l’homme le plus rapide au monde à vélo, en dépassant les 200 km/h. Pour réaliser ce rêve fou, il a créé une bicyclette très spéciale, équipé d’un pédalier impressionnant de 130 dents. On peut seulement imaginer l’effort incroyable requis pour propulser un tel appareil. Pour éviter la surchauffe des roues, il les a construites en bois et a installé une roue avant plus petite que l’arrière.
Après un premier essai derrière une voiture, une Talbot de 4,5 l, Meiffret a atteint la vitesse déjà remarquable de 175,6 km/h. Insatisfait, il a continué à chercher des financements pour battre son propre record. C’est en 1961 que son chemin a croisé celui du pilote américain Adolf Zimber, propriétaire d’une des 100 premières 300 SL de 1955.
Zimber a placé à l’arrière de la Mercedes une structure en aluminium recouverte de bâche pour protéger Meiffret et maximiser l’aspiration. Malgré un premier essai réussi où il a atteint 195 km/h, Meiffret n’était pas satisfait. En raison de l’interruption des essais en raison du vent, il a fallu attendre un an avant de pouvoir retenter l’expérience, cette fois sur un morceau d’
autobahn allemande en construction. En dépit des conditions météorologiques défavorables et de la pression du temps, ils ont persévéré. Une fois la route nettoyée par un escadron de militaires français, Meiffret et Zimber ont pris la route pour un dernier essai. Et ils ont réussi : Meiffret a parcouru un kilomètre en 17 secondes et 58 centièmes, atteignant une vitesse de 204,778 km/h et établissant ainsi un record mondial.
Dans les jours qui ont suivi, Meiffret est devenu une célébrité, invité partout et faisant la une des journaux. Il a même écrit un livre, préfacé par Léon Zitrone. Cependant, avec le temps, Meiffret est retombé dans l’oubli et a vécu les dernières années de sa vie dans la solitude. Mort en 1983, son nom a été oublié tandis que celui de la voiture qui l’a aidé à réaliser son exploit est resté dans la mémoire collective.
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