Le leasing social victime de son succès en 2024 et durcit pour 2025
Après l’euphorie, le retour sur terre. Victime de son succès début 2024, avec 50 000 bénéficiaires en six semaines, le leasing social est, cette fois, confronté à un souci de… timing. Sont concernés les clients qui ont opté pour une Citroën ë-C3 à 59 €/mois. Pour obtenir la super aide de l’Etat, les livraisons devaient impérativement avoir lieu d’ici le 30 septembre. Or, à la mi-septembre, elles n’ont pas débuté ! Viennent alors deux options. Soit l’Etat repousse la date butoir, soit Citroën anticipe l’immatriculation des autos concernées. Une pratique courante qui consiste à obtenir la carte grise avant que la voiture ne soit produite. Bref, a priori, pas de panique.
En revanche, c’est l’an prochain que le leasing social pourrait subir un vrai coup dur. Vu qu’il serait question, à ce stade, de réduire d’un tiers le budget alloué aux aides à l’achat de véhicules, le leasing – tout comme le bonus – risquent d’être largement rabotés en 2025.
Le leasing social instauré le 1er janvier dernier avait fait un carton. En un mois et demi, la voiture électrique “à 100 €/mois” avait séduit 50 000 Français… Résultat : à grands coups de subventions publiques pouvant atteindre 13 000 € par voiture, le dispositif à englouti plus de 600 millions d’euros sur un budget total alloué, en 2024, aux aides à l’achat de 1,5 milliard d’euros ! Un siphonnage en règle, qui a obligé l’Etat à tirer le frein à main. Résultat, le gouvernement avait stoppé précipitamment le dispositif, et raboté les montants du bonus et de la prime à la conversion. Il a aussi modifié les règles d’attribution. Par exemple, la sous-location des véhicules bénéficiant de l’aide au leasing pendant la période de validité du contrat” est formellement interdite, sous peine d’amende de 1 500 €. Une mesure qui devrait être conservé pour 2025. Reste que réussir à débusquer les filous ne sera pas une mince affaire… Si vous avez raté le coche, la nouvelle vague de leasing social est prévue en fin d’année. Les livraisons sont prévues en 2025. Pas de détail, à ce stade, sur les modalités d’application, sinon que la notion de distance minimale à parcourir dans le cadre du travail pour être éligible pourrait sauter. A confirmer.
Comment profiter du leasing social ?
Les ménages modestes peuvent désormais prétendre à une électrique “à 100 €/mois” grâce à une location longue durée sur trois ans minimum. Pour en bénéficier, il faut avoir un revenu fiscal de référence par part inférieur à 15 400 €. Pour le moment, il faut aussi justifier d’allers-retours quotidiens domicile-travail d’au moins 30 km. Ou alors, de 8 000 km de déplacements par an dans le cadre professionnel. Condition qui pourraient donc être supprimée comme mentionné ci-dessus. Plusieurs modèles sont déjà éligibles, moyennant des mensualités de 40 à 150 € (hors assurance et entretien), sans apport. Mais attention. Contrairement à l »année dernière, où 50 000 dossiers ont été validés, seules 20 000 autos seront disponibles. Cela permettra au gouvernement de réduire la part importante qu’a pris le leasing social sur le budget alloué aux aides à l’achat de véhicule. Si l’Etat décidait de reprendre les aides de 2024, à savoir 600 millions d’euros, cela représenterait 3/5 du budget alloué pour 2025 (1 milliards d’euros). Premier arrivé, premier servi sur Mon-leasing-electrique.gouv.fr.