Le prix du carburant est particulièrement bas depuis quelques temps. Mais quelle est la raison de ce phénomène ?
🔍 Un carburant en baisse
Depuis quelques mois, les automobilistes français ont pu constater une baisse notable des prix du gazole ainsi que de l’essence dans les stations-service. Selon les chiffres communiqués le lundi 2 septembre par le ministère de la Transition écologique, le prix moyen du litre de diesel s’affichait à 1,60 euro. Ce niveau de prix, comparable à celui observé au début de l’année 2022, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, marque un retour à une certaine stabilité sur le marché des carburants. En septembre 2023, le prix de ce carburant avait atteint un pic inquiétant à 1,94 euro le litre, provoquant la grogne des automobilistes. L’essence sans plomb 95 affichait un prix moyen de 1,75 euro le litre la semaine dernière, contre 1,78 euro la semaine précédente, tandis que le prix du SP95-E10 a reculé à 1,71 euro le litre, après avoir atteint 1,75 euro la semaine précédente, selon les données recueillies par la direction générale de l’énergie et du climat.
⚡ Plusieurs raisons à cette dégringolade
Alors, à quoi est due cette chute des prix ? La dynamique actuelle de baisse des prix s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, elle est largement attribuée à la baisse des cours du baril de brut. En effet, le baril de Brent, qui s’échangeait à plus de 90 dollars en avril dernier, se négocie désormais autour de 78 dollars. Cette diminution des prix résulte notamment d’une augmentation de la production par les pays producteurs. Un autre facteur clé est l’appréciation de l’euro. Comme le pétrole est acheté en dollars, la hausse de la valeur de l’euro par rapport à la monnaie américaine se traduit par un coût moindre à la pompe pour les consommateurs européens. Enfin, Radouane Abdoune, professeur de finance à Kedge Business School, souligne un changement de comportement sur les marchés, expliquant que les opérateurs de marché ont progressivement intégré les conflits en cours, notamment au Moyen-Orient, dans leurs anticipations.
Cependant, bien que le risque d’escalade semble pour l’instant évité, ces tensions persistent en toile de fond et continuent d’influencer les prix du pétrole.