Les constructeurs automobiles à l’épreuve de la transition vers les véhicules électriques
Sur le papier, le marché des voitures électriques semble en grande difficulté. Après des croissances à trois chiffres, les ventes de ces véhicules sont bien plus modestes à l’échelle mondiale cette année (+35%). Faut-il pour autant estimer que cette transition opérée par les principaux conducteurs est condamnée ? La réponse est non si l’on se fie à cette nouvelle étude publiée par l’entreprise de conseil Accenture.
Encore de gros freins à l’achat
Pour y voir plus clair, les experts ont mené une enquête très instructive auprès de 6000 acheteurs de voiture en France, aux États-Unis, en Italie, en Allemagne, en Chine et au Japon. Ils notent une énorme différence entre les premiers acheteurs de voitures électriques, adeptes des nouvelles technologies et défenseurs de l’environnement, des prochains clients qui sont bien plus conservateurs à ce sujet et ont des exigences bien précises.
Mais plusieurs chiffres de ce sondage nous incitent à penser que ces véhicules verts pourraient bien supplanter leurs concurrents thermiques à l’avenir. Ainsi, **47 % des conducteurs** sont persuadés que l’avenir appartient aux voitures électriques. De même, **57 % des automobilistes** pensent qu’ils vont adopter un de ces modèles au cours des dix prochaines années. Ce chiffre retombe à **43 % pour ceux** qui roulent dans des voitures non électriques, mais cela reste conséquent.
Accenture estime toutefois que ce basculement ne se fera pas automatiquement. En clair, les grandes sociétés automobiles et les pouvoirs publics ont un gros rôle à jouer pour convaincre tous ceux qui hésitent encore à acheter un de ces modèles.
D’ailleurs, **83 % des sondés** ont déclaré que la fiabilité et la sécurité, ainsi que le rapport qualité-prix (**82%**) sont des critères essentiels. On a donc affaire à des consommateurs pragmatiques qui veulent en avoir pour leur argent.
Autre souci mentionné par les potentiels clients : les recharges et l’autonomie. Ce n’est donc qu’en répondant et en rassurant sur ces différentes préoccupations que les constructeurs seront en mesure de remplir leurs carnets de commandes.
La batterie, un enjeu majeur
Ces chiffres ne sont finalement pas de nature à nous surprendre. D’après une étude récente réalisée par le cabinet McKinsey & Company, près d’un tiers des propriétaires de voitures électriques envisagent de revenir aux motorisations thermiques pour leur prochain achat.
Et justement, l’autonomie reste un vrai frein. Les analystes notent qu’en 2022, l’autonomie minimale souhaitée était de 435 km, tandis qu’en 2024, elle est passée à 469 km en moyenne. En clair, les constructeurs ont clairement intérêt à construire des batteries plus performantes et à améliorer la gestion de l’énergie de ces véhicules. N’hésitez pas à consulter notre précédent article à ce sujet ici.
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