Si la i3 est l’une des premières électriques de l’ère moderne, BMW s’est déjà intéressée aux énergies propres avec la E1. Coup d’œil dans le rétro.
Alors que la marque développe aujourd’hui sa gamme de voitures 100 % électriques, BMW a été l’une des premières à s’exercer avec la i3. Novatrice à plus d’un titre, la citadine électrique n’a cependant pas été un coup d’essai pour la firme allemande : dans les années 90, BMW a présenté la E1. Voici son histoire.
Une histoire qui remonte aux années 70
Si les problématiques liées à la pollution anime les débats et transforme peu à peu le paysage automobile, les prises de conscience ne datent pas d’hier. Ça a notamment été le cas dans les années 60, lorsque les États-Unis, et plus précisément la Californie, ont décidé de prendre des mesures pour limiter les émissions polluantes. Inquiétée par la mise en place de mesures plus sévères, BMW a ainsi décidé d’étudier de plus près les alternatives électriques.
Plus tard, en 1972, à l’occasion des Jeux Olympiques de Munich, les premiers prototypes de la BMW 1602 Elektro-Antrieb ont vu le jour. Basés sur la BMW 02, ces études techniques avaient une batterie au plomb de 12,6 kWh permettant une autonomie d’environ 60 km. Cette initiative rappelle le Suzuki Carry Van Electric, créé en 1969 pour l’Exposition Universelle d’Osaka. Bien que le projet n’ait pas été plus développé, il a posé les bases de l’électrification chez BMW.
Un durcissement des normes à l’origine du projet
Au fil des années suivantes, BMW a apporté plusieurs modifications techniques à ses prototypes. Une fois en 1975, puis une seconde fois dans les années 90 avec une Série 3 E36 convertie à l’électrique. Mais c’est au salon de Francfort en 1991 que BMW a surpris le public avec la E1, un prototype de citadine sans émission imaginé à partir d’une feuille blanche.
Dotée de formes plutôt exotiques pour l’époque, la BMW E1 a été conçue par Teknik, une branche de la marque dédiée au développement de nouvelles technologies pour les voitures. L’objectif était d’étudier la faisabilité commerciale d’une voiture électrique pour répondre aux exigences du programme ZEV-90 de la California Air Ressource Board, imposant que les voitures électriques représentent 2 % des ventes des constructeurs.
Une BMW E1 qui n’aura jamais vu le jour
D’après le constructeur, la BMW E1 pouvait parcourir 200 km sur une seule charge, soit un peu moins qu’une Dacia Spring d’aujourd’hui. Comme toujours à cette époque, la recharge était confiée à un chargeur AC via une prise classique. À l’instar d’une Citron Ami, celle-ci était solidaire de la voiture et cachée dans l’un des deux haricots caractéristiques des BMW.
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