Le domaine de l’hydrogène traverse une phase critique. Dernière illustration de cette situation : la quasi-faillite d’Hyvia, filiale de Renault.
La branche de Renault dédiée à l’hydrogène, connue sous le nom d’Hyvia, serait actuellement en état de cessation de paiement. Ce fait soulève des interrogations sur l’avenir de cet élément clé dans la transition énergétique.
Une situation préoccupante
Le secteur de l’hydrogène éprouve de réels défis en cette fin d’année 2024. Les entreprises ayant misé sur cette technologie se retrouvent dans une situation alarmante. Plusieurs facteurs expliquent ces difficultés. En premier lieu, il y a les coûts élevés associés à la recherche et au développement de cette mobilité durable. De plus, ce processus nécessite bien plus que des investissements financiers ; il exige également du temps et des ressources humaines considérables.
À l’opposé, la demande semble drastiquement insuffisante. Ce constat mène à des problèmes financiers sérieux pour de nombreuses entreprises. Dernière illustration de cette tendance : Hyvia, qui est la coentreprise établie entre Renault et Plug. Son objectif principal est de créer une gamme complète de véhicules utilitaires alimentés par du dihydrogène. Hélas, cette société se trouve, d’après des informations révélées par l’AFP, dans une situation précaire et pourrait être à deux doigts de déposer le bilan. Les syndicats, tels que Force ouvrière et la CGT, ont été informés de cette potentielle décision.
Quel avenir pour l’hydrogène ?
Cette annonce arrive à un moment délicat, car il y a quelques semaines, Renault avait dévoilé le Master H2, son nouvel utilitaire fonctionnant à hydrogène, capable de parcourir jusqu’à 700 kilomètres d’autonomie. Avec les récents développements, il est peu probable que ce projet atteigne sa phase de commercialisation. Cette inquiétude peut s’étendre à d’autres initiatives qui pourraient aussi rencontrer des difficultés similaires.
Alors, quel pourrait être l’avenir pour l’hydrogène ? Les fabricants semblent accepter l’idée qu’il y aura peu, voire pas, de modèles homologués pour le grand public. Néanmoins, un segment émerge comme étant particulièrement rassurant pour cette technologie : il s’agit des sports mécaniques et des voitures de course. Ces secteurs représentent une opportunité tangible pour l’hydrogène, en raison du nombre limité de véhicules concernés. Par ailleurs, cette technologie offre des performances remarquables, très comparables à celles d’un moteur thermique.
Il reste à déterminer ce que l’avenir adressera à l’hydrogène. On peut clairement observer qu’on s’éloigne des objectifs initiaux, qui étaient de proposer une véritable alternative à la mobilité électrique.