Il n’était plus nécessaire de le cacher, Honda et Nissan ont officiellement annoncé leur intention de fusionner et de créer une entité unique.
Le secteur automobile traverse une période de fusions et d’alliances stratégiques inédite. Face aux **croissantes dépenses** liées, surtout, aux **véhicules électriques** et aux défis actuels de commercialisation, les fabricants se regroupent pour maintenir leur évolution.
Il y a quelque temps, l’émergence de Stellantis, une société mère englobant Fiat, Peugeot, Citroën, Chrysler et Jeep, avait fait le tour des médias. Ce **mouvement** avait propulsé Stellantis au rang de **premier vendeur mondial** de voitures électriques.
Stellantis version japonaise
Ce modèle européen a visiblement inspiré des idées au Japon, où un projet de holding regroupant Honda, Nissan et Mitsubishi se profile. Dans un communiqué commun publié récemment, **Nissan et Honda** ont rendu publique leur volonté de **fusionner** dans les mois à venir.
Malgré le fait que les PDG des deux entreprises aient précisé que les discussions n’en étaient qu’à leurs débuts, ils envisagent d’atteindre un accord préliminaire d’ici la fin janvier. La fusion devrait concrétiser en juin prochain, aboutissant à la formation d’une holding qui régira les deux marques.
Renault a son rôle à jouer
Bien que cette fusion entre deux géants japonais semble éloignée de nos préoccupations quotidiennes, **Renault** détient les clefs de cette opération. En effet, le constructeur français possède encore **15 % des parts de Nissan**, lui conférant une voix au conseil d’administration de l’entreprise.
C’est, en effet, le conseil d’administration qui devra approuver la fusion entre Nissan et Honda dans les mois à venir, plaçant Renault dans une position d’influence à des milliers de kilomètres de Tokyo. Il sera captivant d’observer **la stratégie que la marque au losange adoptera** face à cet ancien partenaire devenu concurrent.
Une fusion axée sur l’électrique ?
Une des interrogations majeures concernant ce projet de fusion reste l’avenir des voitures électriques. Honda, figure de proue dans ce domaine à l’échelle mondiale, pourrait **transmettre son expertise** à Nissan, enrichissant ainsi son savoir-faire.
D’un autre côté, Nissan bénéficie d’une solide clientèle en Europe et aux États-Unis, deux marchés dans lesquels les véhicules électriques continuent de séduire les consommateurs. Dans leur déclaration conjointe, Honda et Nissan ont assuré qu’ils mettraient tout en œuvre pour **favoriser le développement des voitures électriques**. Les équipes de recherche et développement devraient être unifiées pour améliorer la synergie entre les deux sociétés.
Nissan : une nécessité économique
Bien que Nissan soit probablement plus connue en Europe que Honda, la santé financière de la marque est préoccupante. Elle traverse une période difficile, affichant des pertes depuis plusieurs mois. Un audit financier est d’ailleurs prévu avant la fusion.
Pour sa part, Honda jouit de finances saines, mais se confronte à une notoriété moindre en Occident. Le rapprochement avec Nissan pourrait donc leur permettre d’exploiter les forces respectives de chacun.
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