Avenir automobile : le malus écologique se durcit en France
Le projet de loi de finances 2025 annonce des changements radicaux concernant les véhicules en France. En abaissant progressivement le seuil du malus écologique jusqu’à 99 g/km de CO2 d’ici 2027, le gouvernement français envoie un message fort : l’avenir sera électrique, que les Français le veuillent ou non.
Un impact financier sur les véhicules thermiques
La pression fiscale monte d’un cran sur les véhicules thermiques, dans le but de renflouer les caisses de l’État. Le durcissement du malus écologique est indiscutable et affectera inévitablement de nombreux automobilistes. Dès 2025, le seuil sera fixé à 113 g/km, puis à 106 g/km en 2026, pour finalement atteindre 99 g/km en 2027. Cette évolution conduira à un profond changement dans le paysage automobile français, avec une explosion du nombre de véhicules concernés par le malus, passant de 40 % actuellement à 80 % en 2027 selon Mobilians.
Disparition progressive des voitures thermiques accessibles
La politique fiscale en place menace directement l’existence des voitures thermiques abordables. Même des modèles comme la Dacia Sandero, longtemps considérée comme la voiture neuve la plus abordable du marché, sera touchée par ces changements, la rendant ainsi inaccessible pour de nombreux consommateurs.
Résistance politique et désaccord
Le débat autour du malus écologique divise la classe politique. Certains élus s’opposent fermement à cette mesure, mettant en avant ses potentielles conséquences sur le pouvoir d’achat, particulièrement en milieu rural. D’autres défendent cette décision comme un moyen de pression sur les constructeurs automobiles afin de favoriser des véhicules moins polluants, notamment en désignant les SUV énergivores.
Transition électrique : le défi de l’accessibilité
Si l’objectif écologique est louable, la méthode coercitive pourrait entraîner des inégalités sociales plus prononcées dans l’accès à la mobilité. Le coût encore élevé des voitures électriques reste un obstacle majeur pour de nombreuses familles françaises.
En accélérant la transition vers l’électrique bien avant l’échéance européenne de 2035 et l’interdiction des véhicules thermiques, la France prend le risque d’une démocratisation rapide des véhicules électriques sans prendre en compte les réalités économiques des ménages les plus modestes, pour qui la voiture demeure un outil essentiel pour se rendre au travail.
- Le malus écologique concernera 80 % des voitures neuves d’ici 2027
- Les voitures thermiques abordables disparaîtront progressivement du marché français
- La transition imposée vers l’électrique suscite des inquiétudes sur l’accessibilité financière à la mobilité