Bien que la Renault Mégane ne soit plus proposée neuve, elle reste accessible sur le marché de l’occasion. Qu’en est-il de sa fiabilité ?
La réglementation GSR2 a eu un impact significatif en rendant la Renault Mégane thermique obsolète. En effet, le coût de l’adaptation aux nouvelles exigences de sécurité s’est avéré trop élevé par rapport aux ventes de la berline, ce qui a entraîné sa suppression du catalogue. Cependant, elle est encore commercialisée en version E-Tech, entièrement électrique. En ce qui concerne le marché de l’occasion, il existe de nombreuses annonces pour la Mégane. La question se pose donc : vaut-il la peine d’acheter ce modèle ? Explorons les côtés des Mégane 3 et 4.
La Mégane 3, un modèle à problèmes
La Mégane 3, qui se décline en plusieurs versions (berline 5 portes, coupé, coupé-cabriolet et break), accumule également divers soucis. En ce qui concerne l’assemblage de la carrosserie, de nombreux exemplaires ont été affectés par des infiltrations d’eau dans le coffre, et parfois même dans le compartiment moteur, ce qui peut engendrer des dysfonctionnements au niveau des composants électroniques. À l’intérieur, la finition laisse à désirer, ce qui peut devenir agaçant malgré l’absence de problèmes majeurs.
Côté mécanique, les moteurs essence et diesel présentent des faiblesses, en particulier le moteur 1L2 TCe. Ce dernier est connu pour une consommation d’huile alarmante, souvent autour de 60 000 km, et dans le pire des cas, il peut nécessiter un remplacement complet du moteur. Pour les moteurs 1L4 TCe, des cas de défaillance du turbo ont été rapportés, avec des propriétaires signalant des sifflements et une perte de puissance. En ce qui concerne les moteurs diesel, les 1L5 dCi sont sujets à des défaillances au niveau des injecteurs et de la pompe à huile jusqu’en 2012.
Les boîtes manuelles à 5 vitesses sur les modèles diesel peuvent également présenter des défauts, avec des problèmes d’émetteur, ce qui entraîne le remplacement précoce de l’embrayage, parfois dès 30 000 km. Les passages de vitesses peuvent être trop serrés, particulièrement la marche arrière, et dans certains cas, il n’est pas rare qu’elle se bloque, entraînant un remplacement.
Renault Mégane 4 : des soucis persistant
Avec la Mégane 4, Renault a tout de même apporté des améliorations notables par rapport à sa prédécesseure. Cependant, le moteur 1L2 TCe reste disponible, et ses associés aux problèmes déjà connus persistent. En effet, ce moteur souffre toujours d’une consommation d’huile excessive, qui peut globalement mener à des pannes graves au-delà de 60 000 km. Les moteurs 1L2 TCe et 1L6 TCe sont également sujets à des à-coups et à des pertes de puissance au moment de l’accélération, mais une reprogrammation peut souvent régler ces difficultés.
De plus, les boîtes de vitesse, qu’elles soient manuelles ou EDC, ne sont guère fiabiles. Plusieurs cas de blocage des rapports ont été observés, et si le véhicule est encore sous garantie, Renault prendra en charge le remplacement de cet élément.
Avec l’arrivée de la modernité et l’ajout d’un écran central, la Mégane 4 n’échappe pas également aux bugs informatiques, un défi courant dans les automobiles modernes.
Les derniers problèmes rapportés concernent les pneus avant et l’essieu arrière. Ce dernier peut commencer à grincer dès 30 000 km, tandis que les pneus avant se détériorent rapidement, souvent autour des 20 000 km.
De manière générale, la quatrième génération de la Renault Mégane continue de rencontrer plusieurs problèmes, surtout dans les versions équipées du moteur 1L2 TCe. Cela dit, pour les modèles construits à partir de 2018, les défauts semblent sensiblement diminuer.