Économies de carburant ou usure prématurée ?
La technologie Start and Stop est désormais omniprésente, installée dans la majorité des véhicules récents. Apparu dans les années 2000, ce dispositif a été conçu pour répondre à des exigences environnementales de plus en plus strictes, notamment en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Ce système a évolué, bénéficiant de l’amélioration des batteries et d’une gestion moteur optimisée par des algorithmes avancés.
Néanmoins, ce système, bien qu’étant largement adopté, provoque des débats parmi les conducteurs. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur l’impact de ces démarrages et arrêts fréquents du moteur sur le démarreur, la batterie et d’autres composants, les rendant plus susceptibles de s’user prématurément. Quelle est la réalité derrière ces préoccupations ?
Économies assurées en milieu urbain, mais vigilance dans les bouchons
Des enquêtes réalisées par le laboratoire Auto Plus montrent l’efficacité du système dans les environnements urbains. Les résultats indiquent une diminution significative de la consommation de carburant, pouvant atteindre 1,2 litre pour 100 km en ville. Avec les prix des carburants ayant atteint des sommets cette année, chaque goutte compte. Heureusement, les tarifs sont en baisse, avec le prix du gazole qui a récemment chuté de 0,9 centime, atteignant 1,6456 euro le litre.
Dans des zones moins densément peuplées où les arrêts sont moins fréquents, les économies restent notables avec une réduction de 0,3 à 0,4 litre lorsque le système est activé. En revanche, son efficacité diminue considérablement dans les embouteillages ou lors d’une circulation dense, où son impact devient marginal.
Les conséquences cachées : une mécanique plus sollicitée
Le recours fréquent au Start and Stop engendre des implications pour les composants mécaniques. Bien que les fabricants aient anticipé ces exigences en renforçant les pièces telles que le démarreur, la batterie et les courroies, l’usure accélérée de certains éléments reste un défi technique. En effet, le démarreur, qui initie le moteur jusqu’à son autonomie, pourrait nécessiter un remplacement dès 100 000 km, avec un coût généralement plus élevé que celui d’un modèle classique.
Des tests réalisés sur certaines voitures par Auto Plus ont mis en lumière une usure anticipée des galets tendeurs (qui assurent une tension constante sur les courroies) et de la courroie d’accessoires (responsable de la transmission de l’énergie du moteur vers divers accessoires).
Pour les véhicules équipés de boîtes manuelles, il est pertinent de souligner que le système peut offrir un avantage sur le plan mécanique. En restant appuyé sur le frein tout en relâchant l’embrayage, le système s’active sans trop solliciter le mécanisme d’embrayage ni la butée (élément permettant de débrayer et embrayer).
Alors, l’utilisation du Start and Stop est-elle conseillée ? Si vous évoluez principalement en milieu urbain et que la consommation de carburant ainsi que l’impact environnemental sont des priorités, ce système se révèle être un véritable atout. À contrario, si vos trajets consistent essentiellement en autoroute, et que le confort de conduite vous tient à cœur, le choix de désactiver le système via un simple bouton peut être judicieux.
- Le système Start and Stop peut réduire la consommation de carburant jusqu’à 1,2 L/100 km en milieu urbain.
- Cependant, une utilisation intensive peut entraîner une usure de pièces comme le démarreur et la courroie d’accessoires.
- Idéal pour les trajets en ville, sa pertinence diminue sur autoroute ou en cas de circulation dense.
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