La Commission Européenne a augmenté les droits de douane sur les véhicules électriques en provenance de Chine. En conséquence, les fabricants chinois modifient leur approche afin de privilégier l’importation de modèles thermiques et hybrides.
L’instauration de surtaxes sur les voitures électriques fabriquées en Chine va-t-elle réellement profiter aux constructeurs européens ? Cela reste à prouver. En revanche, ce qui est certain, c’est que cette mesure n’accompagnera pas la transition écologique ni ne contribuera à réduire les émissions de CO2. Bien que ces taxes soient nouvelles, leurs répercussions se font déjà sentir. Ainsi, au cours du troisième trimestre, on a observé une nette diminution de la proportion de véhicules électriques dans les exportations chinoises vers l’Europe, au profit des modèles à essence, hybrides, ou hybrides rechargeables.
La Commission Européenne a non seulement choisi de ne taxer que les véhicules entièrement électriques, mais cela soulève également des interrogations. Est-ce le résultat d’un aveuglement, d’un manque de compétences, ou d’une volonté inadaptée de favoriser un apaisement sur le marché ? Ces taxes s’adressent effectivement à des véhicules largement subventionnés. Toutefois, la Chine, dans son ambition d’électrifier son marché, ne fait pas de différence entre les modèles entièrement électriques et leurs homologues hybrides ou hybrides rechargeables. Ces derniers bénéficient également de subventions et disposent de caractéristiques compétitives en termes de coût, de technologie et de performance.
De nombreux fabricants ont d’ores et déjà modifié leur stratégie en ce sens. Ainsi, BYD, qui avait initialement prévu de ne commercialiser que des véhicules électriques, a déjà introduit le Seal U PHEV et projette d’autres modèles hybrides. De son côté, MG a priorisé le lancement cette année de sa gamme de modèles hybrides, notamment les 3, ZS et HS. Leapmotor a annoncé l’arrivée imminente de modèles à prolongateur d’autonomie, tandis que d’autres marques, telles qu’Xpeng et Nio, envisagent également d’intégrer cette technologie à leur offre européenne.
Qui va donc payer les taxes ?
En raison de cette politique, les fabricants chinois sont incités à enrichir leur gamme avec des hybrides rechargeables pour améliorer leur marge bénéficiaire. Cela pourrait, hélas, ralentir l’accélération de l’électrification générale du marché. Quoi qu’il en soit, ces producteurs ne comptent pas ralentir leur offensive dans le secteur des véhicules électriques. D’ailleurs, aucun constructeur chinois n’a ajusté ses prix suite à l’instauration des taxes.
Pour couronner le tout, les constructeurs européens qui ne respecteront pas leurs quotas CAFE d’ici 2025 pourraient être contraints de s’associer avec ces fabricants chinois pour former des pools de marques. Cela pourrait les mener à débourser des centaines de millions en compensation, permettant ainsi de compenser en partie ces taxes, qui, in fine, pourraient revenir à peser sur les épaules des constructeurs européens.
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