Essai Opel Astra Hybrid 136 (2024): Performance essence au prix du diesel

Opel Astra Hybrid 136 (2024) : l

L’Opel compacte bénéficie désormais des avantages de la nouvelle technologie d’hybridation légère mise au point par Stellantis. Pratiquement au même prix que le diesel, elle offre 136 ch et garantit de faibles consommations. Vérifions si c’est vrai.

Opel Astra Hybrid 136 (2024) : l'essence au prix du diesel (Essai)
L'Opel Astra Hybrid 136 en finition haute GS est facturée 36 100 €.
Cette motorisation à hybridation légère va pousser le 1.2 de 130 ch vers la sortie dans les mois à venir.
Cette nouvelle motorisation est basée sur le 1.2 Puretech. Ce dernier est désormais équipé d'une chaîne de distribution et d'une boîte à double embrayage à 6 rapports dotée d'un petit moteur électrique.
L'agrément de conduite est au rendez-vous. En revanche les consommations sont décevantes. Nous avons relevé une moyenne de 6,6 l/100 km durant notre test.
Opel Astra Hybrid 136 (2024) : l'essence au prix du diesel (Essai)
Opel Astra Hybrid 136 (2024) : l'essence au prix du diesel (Essai)

En somme
À partir de 32 650 €

Moteur inédit

Hybridation 48 v
La clé de la stratégie du groupe
Stellantis
repose sur la mutualisation des plateformes, des technologies et des motorisations. Opel, en tant que partie intégrante de cet ensemble de 14 marques, bénéficie de la nouvelle motorisation à hybridation légère concoctée par cette entité titanique pour s’adapter aux normes actuelles. Tous les modèles de la marque allemande profitent de cette innovation, y compris la petite Corsa et les futurs
Grandland
et
Frontera
, qui devraient arriver au second semestre, sans oublier les Mokka et
Astra
.
Le nouveau moteur 1.2 Hybrid 48V est une amélioration du fameux 1.2 Puretech. C’est un 3 cylindres essence suralimenté offrant deux niveaux de puissance, soit 100 et 136 ch. Il se distingue par l’adoption d’une chaîne de distribution et d’un turbo nouvellement conçu (pour la version 136 ch), ce qui devrait pallier les problèmes qui ternissent l’image du Puretec.
Ce moteur est associé à une nouvelle boîte de vitesses à double embrayage électrifiée élaborée par l’équipementier belge, PunchPowertrain. L’intégration d’un petit moteur électrique d’environ 28 ch, alimenté par une petite batterie (1kWh, installée sous le siège conducteur) permet quelques phases de conduite 100% électrique, comme la conduite en accordéon, à basse vitesse ou lors du stationnement.
Ce système n’est pas aussi sophistiqué que ceux proposés par
Toyota
ou
Renault
. C’est un choix délibéré de Stellantis qui cherchait une solution fiable, économique et performante pour réduire les émissions de CO2 et la consommation. Ce nouveau bloc est destiné à remplacer prochainement le 1.2 de 130 ch. Selon les prévisions, il devrait réduire de 14% les consommations et les émissions par rapport à sa version non électrifiée.
Nous avons eu l’occasion de tester ce nouveau moteur au volant de l’Astra, la berline compacte d’
Opel
. Le fait que le moteur soit qualifié « d’hybride » par le fabricant ne change rien en termes de conduite. Trois modes de conduite sont toujours disponibles et le système gère automatiquement les phases électriques, électrifiées et thermiques. Pour simplifier, le petit moteur électrique intégré dans la boîte de vitesses allège les efforts du 3 cylindres lors des phases les plus énergivores, comme le démarrage et les accélérations. Un petit son annonce d’ailleurs lorsque le petit moteur électrique est en marche.
Au volant, ce moteur s’avère suffisant à condition de ne pas être trop sollicité. Les accélérations et les reprises correspondent à ce que l’on peut attendre d’un moteur de 136 ch. On apprécie particulièrement la gestion de la boîte de vitesses, qui est fluide, douce et réactive en toute situation. Cependant, ce moteur familial a toujours tendance à être un peu trop bruyant lorsqu’il est forcé.
Si le confort de conduite est plutôt satisfaisant, les consommations révèlent une déception. Nous avons ainsi relevé une moyenne de 6,6 l/100 km sur un trajet mixte d’environ 100 km. La différence n’est pas vraiment notable par rapport au 1.2 Puretech 130 BVA vendu 1500 € de moins, et l’écart reste trop mince face au diesel plus économique 1.5 BlueHdi 130 (+ 900 €). L’absence de malus écologique constitue le principal avantage.
La compacte allemande offre une tenue de route efficace et même ludique. Les mouvements de caisse sont inexistants et le train avant est réactif et informe bien le conducteur. L’amortissement à basse vitesse est raide mais supportable. À vitesse stable sur autoroute, le confort reprend des points grâce à une bonne isolation des bruits d’air et de roulement.

Image de Gilfoyle

Gilfoyle

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