En 2022, les pays membres de l’Union européenne se sont mis d’accord sur l’arrêt de la vente des automobiles à énergies fossiles d’ici 2035. Toutefois, avec les prochaines élections européennes en ligne de mire, le débat sur un éventuel report de cette échéance fatidique refait surface.
Controverse autour de l’arrêt des automobiles à combustion interne en Europe pour 2035
Le mouvement vers la motorisation électrique est bien amorcé en Europe. Bien que la progression semble ralentir depuis le début de l’année 2024, la part des véhicules totalement électriques sur le marché n’a cessé de croître ces dernières années. Les fabricants de voitures sont déjà obligés de réduire les émissions de CO2 de leurs produits, sous peine de subir de lourdes sanctions financières. Mais, qu’adviendrait-il si ce était un changement de cap au niveau de la direction de l’Europe?
Les élections européennes à venir pourraient bien bouleverser la situation. Certains opposants au texte en vigueur considèrent que ce règlement européen pose un risque pour le secteur automobile européen. Les constructeurs occidentaux sont encore les maitres incontestables de la motorisation à combustion, alors que la Chine est devenue la puissance dominante dans le secteur du véhicule électrique. En outre, les automobiles électriques produites en Europe sont toujours plus chères que leurs homologues à énergie fossile.
Plusieurs formations politiques remettent en cause l’arrêt des véhicules thermiques prévu pour l’année 2035. Le groupe ECR (European Conservatives and Reformists), auquel fait partie Fratelli d’Italia, le parti de Giorgia Meloni, soutient que « le moteur à combustion est une preuve de l’identité européenne ». Le groupe Identité et démocratie (qui compte en son sein le RN en France, l’AFD en Allemagne et la Ligue en Italie) s’oppose également à cette mesure, la qualifiant de « discriminatoire et génératrice d’exclusion sociale ».
Même Ursula von der Leyen du PPE s’y met
Mais le courant contestataire ne provient pas uniquement de l’opposition, le Parti populaire européen (PPE) d’Ursula von der Leyen s’y joint également. Les partis allemands CDU et CSU qui font partie de la coalition mettent en question le deadline de 2035. Cependant, le PPE n’a pas explicitement inscrit ce renoncement dans son programme étant donné que c’est son leader qui avait fait adopter cette date dans le cadre du « Pacte vert » européen. François-Xavier Bellamy (LR) de son côté, considère que ce texte est une « aberration en terme d’éco-responsabilité« .
Pour Diane Strauss de l’ONG Transport & Environment, « il serait étonnant que la Commission qui a instauré le Pacte vert revienne sur sa décision, mais il y a bien des risques« . Les députés européens ne sont pas les seuls à être préoccupés. Luca de Meo, le patron de Renault, a fait part de son désir que l’interdiction soit effective « un peu plus tard« , car il estime que « nous ne serons pas en mesure de le faire sans nuire de manière significative à tout le secteur« .
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