Face à l’arrivée massive de voitures électriques chinoises, l’Europe riposte avec force 🚗🔌
L’industrie automobile chinoise, qui dominait jusqu’ici le marché européen des véhicules électriques, se retrouve brusquement en difficulté. Les récentes mesures protectionnistes de l’Union européenne commencent à porter leurs fruits, modifiant ainsi la compétitivité du secteur.
Un tournant stratégique pour les constructeurs chinois 🇨🇳
L’été 2024 représente un moment clé pour les constructeurs chinois de voitures électriques. Une étude de Dataforce révèle une chute significative de 45 % des ventes entre juin et juillet dans 16 grands pays européens. Cette baisse correspond à l’introduction, le 5 juillet, d’une taxe temporaire sur les importations de véhicules électriques en provenance de Chine. Cette mesure est justifiée par la nécessité de contrer une concurrence jugée déloyale, pointant du doigt les subventions généreuses accordées par Pékin à ses constructeurs.
Malgré une apparence de part de marché en hausse – 8,5 % en juillet 2024 contre 7,4 % un an plus tôt – la réalité est plus complexe. Cette progression cache en réalité une stratégie préventive : de nombreuses marques ont augmenté leurs stocks avant l’entrée en vigueur de la taxe. Par exemple, les ventes de MG ont augmenté de 20 % sur un an, tandis que BYD, surnommé le « Tesla chinois », a triplé ses immatriculations. Cependant, ces chiffres prometteurs pourraient s’expliquer par une liquidation massive de stocks organisée par les constructeurs.
En parallèle, les autorités chinoises ont déposé une plainte contre l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), soulignant les tensions diplomatiques suscitées par ces mesures. Cependant, l’impact réel de la surtaxe reste à évaluer sur le long terme.
Le bonus écologique français : un atout dissuasif supplémentaire
En plus de la taxe européenne, c’est le nouveau bonus écologique français qui semble être le plus préjudiciable. Mise en place fin 2023, cette mesure favorise les véhicules fabriqués en Europe, excluant ainsi la plupart des modèles chinois. Les conséquences sont claires : les ventes de la MG4 ont chuté de 33 % entre janvier et juillet, avec une baisse inquiétante de 75 % en juillet. Même la Tesla Model 3, produite en Chine, subit un recul de 12 % depuis le début de l’année.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au premier semestre 2024, les importations de voitures depuis la Chine ont chuté de 38 % par rapport à l’année précédente, atteignant difficilement 990 millions d’euros. De plus, le nombre de voitures importées de Chine a été divisé par deux entre janvier et mai.
Face à ce retournement de situation, l’industrie automobile européenne semble reprendre son souffle. Cependant, la bataille est loin d’être gagnée. Les constructeurs chinois, réputés pour leur ténacité et leur capacité d’adaptation, pourraient réserver quelques surprises. L’avenir nous dira si ces mesures protectionnistes permettront de rééquilibrer durablement le marché ou si elles ne feront que retarder l’ascension inévitable de l’industrie automobile chinoise.
- Les ventes de voitures électriques chinoises chutent en Europe suite à l’introduction d’une surtaxe en juillet 2024.
- Le bonus écologique français, favorisant les véhicules produits en Europe, accentue la baisse des importations chinoises.
- Malgré ces mesures, l’avenir reste incertain face à la résilience des constructeurs chinois.