Une « clé magique » pour dérober du carburant ?
On le sait, le carburant coûte toujours très cher, et cela ne devrait pas changer de sitôt, malheureusement.
Du carburant dérobé en grande quantité
En effet, les prix des produits énergétiques se sont envolés ces deux dernières années, et l’essence et le diesel ne font pas exception. Bien que le prix du baril ait tendance à chuter, les consommateurs français peinent à voir une réduction des prix à la pompe. Et ce alors que le gouvernement ne veut absolument rien faire pour leur venir en aide. Et forcément, cette flambée des prix a entraîné une recrudescence des vols de carburant. Bien souvent, il s’agit de siphonnages dans les réservoirs de poids lourds. Cependant, certains malfrats font preuve de plus d’ingéniosité. C »est le cas de ce père et de son fils, jugés le mardi 4 juin par le tribunal correctionnel de La Rochelle, accusés de vol par ruse, comme le rapporte le journal Sud-Ouest. Issus de la communauté des gens du voyage, les deux hommes avaient mis au point une technique sophistiquée en utilisant une « clé magique ». Avec cet outil, ils parvenaient à ouvrir les caches des pompes à essence, accédant ainsi au mécanisme interne et notamment au système de décompte.
Une technique maline
Ils pouvaient alors se servir en carburant sans que le compteur n’enregistre la transaction. Entre septembre et novembre 2023, ils ont effectué au moins huit vols, dérobant un total de 18 300 litres de gazole, pour un préjudice estimé à 36 000 euros. Cette quantité importante a éveillé les soupçons du directeur du supermarché, qui a constaté des écarts considérables dans les stocks de carburant. Alertés, les gendarmes ont mis en place une surveillance et ont pris les deux hommes en flagrant délit le 19 novembre dernier. Comme à leur habitude, ils s’étaient installés à la pompe numéro 6, la plus éloignée des caméras de vidéosurveillance. Arrêtés, ils ont rapidement reconnu les faits. Leur jugement a eu lieu cette semaine. Au tribunal, le père a expliqué : « Cette clé, je l’avais acquise pour 500 euros. Des personnes viennent nous les vendre dans le camp. » Malgré sa franchise, son casier judiciaire, déjà chargé de quatre mentions pour des vols aggravés, n’a pas plaidé en sa faveur. Il a été condamné à six mois de prison ferme.
Le tribunal a été plus clément envers son fils, le condamnant à six mois de prison avec sursis.