Dans la même nuit, deux radars ont été recouverts de pneus agricoles. C’est probablement un signe de protestation.
Dans les Deux-Sèvres, deux radars tourelles ont été recouverts de pneus d’engins agricoles. Cela marque une nouvelle forme de protestation qui pourrait être liée à la crise agricole actuelle.
Une protestation potentiellement en lien avec la crise agricole
Selon Ouest France, des radars ont été pris pour cible dans la nuit du 19 au 20 novembre 2024. À Saint-Pardoux-Soutiers, sur la RD 743, le radar limitant la vitesse à 70 km/h est désormais hors service. Grâce aux photos prises ce matin sur les lieux, on peut voir le dispositif recouvert d’une dizaine de pneus usagés provenant principalement de tracteurs et d’engins agricoles. Les pneus ont bien été empilés pour rendre le radar totalement inopérant.
À Pompaire, une action similaire a été constatée. Un radar est désormais incapable de flasher les automobilistes en excès de vitesse sur la route reliant Pompaire à Saint-Maixent-l’École. Déjà sur le coup, les enquêteurs privilégient la piste d’une contestation liée au monde agricole. Dans la région, la crise agricole sévit depuis plusieurs mois. Ainsi, elle a donné lieu à de multiples actions de protestation.
Des radars au cœur de la contestation
D’ailleurs, un représentant de la gendarmerie locale a confirmé que ces actes s’inscrivent probablement dans une série d’actions similaires observées dans le département des Deux-Sèvres, en Nouvelle-Aquitaine. En France, les radars vandalisés ou sabotés sont loin d’être un phénomène isolé. Ces dernières années, de nombreux radars ont été la cible de vandales. Certains les recouvrent de sacs plastiques ou de bâches, d’autres les peignent à la bombe pour masquer leurs lentilles. Certains vont encore plus loin en les brûlant totalement.
Toutefois, l’utilisation de pneus agricoles est une méthode assez peu commune. Néanmoins, elle est tout aussi marquante. De plus, elle reflète un lien direct avec les revendications du secteur rural. Dans tous les cas, les auteurs risquent des sanctions sévères. Celles-ci peuvent être des amendes, voire des peines d’emprisonnement. Malgré tout, ces actions restent un moyen de se faire entendre face à un sentiment d’injustice.
En recouvrant ces radars avec des pneus, les auteurs de ces actes expriment une frustration qui va plus loin que la vitesse sur les routes. Il reste maintenant à savoir si ces actions isolées marquent le début d’une série plus large ou si c’était simplement un cri ponctuel de mécontentement.
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