Bosch, l’équipementier allemand, se trouve actuellement dans une situation de crise majeure et envisage de réduire ses effectifs de 10 000 employés.
Le secteur automobile est confronté à d’énormes défis depuis le début de la pandémie de Covid-19, et les conséquences sont alarmantes, notamment une chute des ventes. Cela entraîne des répercussions notables pour les fournisseurs, dont Michelin, qui a déjà annoncé la fermeture de plusieurs usines et des suppressions d’emplois. Cette situation précaire n’est pas isolée, de nombreuses entreprises dans le secteur se retrouvent dans la même position.
Des suppressions d’emplois chez Bosch
Bosch, en tant que premier équipementier automobile mondial, n’échappe pas à cette crise. Selon Frank Sell, vice-président du conseil de surveillance de Bosch, la société envisage de réduire ses effectifs en Allemagne de 8 000 à 10 000 postes. Il partage son inquiétude en décrivant une atmosphère au sein de l’entreprise comme étant « absolument insupportable », affectant environ 135 000 employés en Allemagne.
Les syndicats et les représentants des travailleurs cherchent à s’organiser face à cette situation alarmante. Frank Sell a indiqué qu’un plan d’action devrait être mis en place d’ici 2025. En cas d’échec des négociations avec la direction, des grèves pourraient être envisagées. Cette tension met en lumière les défis profonds du marché automobile européen, avec une demande qui stagne, des coûts de production élevés et une concurrence croissante en provenance de Chine. De plus, la transition vers les véhicules électriques avance à un rythme jugé trop lent par plusieurs acteurs.
Des incidences sur tout le secteur en Allemagne
Stefan Grosch, membre du directoire de Bosch et responsable des ressources humaines, a indiqué que la réduction des effectifs est indispensable pour garantir la compétitivité de l’entreprise. Il a souligné que les évolutions rapides du secteur obligent Bosch à ajuster constamment sa structure. Bien que la direction assure qu’elle s’efforcera de mener ces réductions d’une manière « socialement responsable », les syndicats sont inquiets pour l’impact que cela pourrait avoir sur les employés.
Une réunion du conseil de surveillance de Bosch est prévue vendredi, et des décisions cruciales concernant l’avenir de l’entreprise pourraient y être prises. La direction doit tenter de trouver un juste équilibre entre la nécessité de réduire les coûts et l’atténuation des tensions sociales déjà présentes. Pendant ce temps, les représentants des travailleurs préparent leur réponse, affirmant que la responsabilité sociale dépasse de simples promesses et doit être mise en œuvre par des actions concrètes. Bosch n’est pas la seule entreprise à faire face à ces défis : récemment, les employés de neuf sites de Volkswagen en Allemagne ont organisé des débrayages pour protester contre une proposition de réduction de salaire de 10 %.
Dans ce contexte, Volkswagen justifie cette décision par la nécessité de diminuer ses coûts afin de maintenir ses bénéfices et sa part de marché. Cette situation tendue souligne les pressions croissantes sur les acteurs historiques de l’automobile européenne.
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