Le dernier modèle de robotaxi de Tesla ne cesse d’étonner : selon des sources bien informées, ce véhicule autonome peut être manœuvré à l’aide d’une manette. Étonnant pour un véhicule qui ne présente aucune commande classique à l’intérieur de son habitacle.
Le lancement du CyberCab de Tesla dans le secteur automobile représente une réelle rupture avec les conventions établies. Le fabricant américain a pris la décision audacieuse de faire complètement abstraction du volant et des pédales dans son robotaxi. Cette approche novatrice puise son inspiration directement dans l’univers des jeux vidéo.
Une manette de jeu comme alternative de commande
Selon les données relayées par AutoEvolution, le CyberCab peut être dirigé à l’aide d’une manette semblable à celle de la Xbox. Ce choix peu conventionnel a été corroboré par des informations en provenance du musée Petersen, où le véhicule est actuellement exposé. Cette découverte fait suite à la diffusion d’une vidéo montrant le CyberCab effectuait des manœuvres à l’intérieur du musée, avec une personne positionnée à l’avant.
Des observateurs avaient alors spéculé sur la possibilité d’un système de contrôle alternatif, le logiciel de conduite autonome FSD (Full Self-Driving) n’étant probablement pas adapté à la circulation dans un environnement intérieur complexe comme celui d’un musée.
La manette se connecte directement au véhicule, permettant de gérer la direction ainsi que l’accélération. Surprenant, ce robotaxi peut également être contrôlé à distance, offrant ainsi la possibilité de le piloter comme une voiture télécommandée à échelle réelle.
Cette caractéristique pourrait se révéler particulièrement avantageuse dans certaines situations, telles que le stationnement dans des zones confinées ou la navigation dans des environnements troublés.
Un dispositif s’intégrant à la stratégie robotaxi de Tesla
Ce choix technique ne se limite pas à une simple innovation, il fait partie d’une approche plus globale de Tesla concernant le déploiement de sa flotte de robotaxis. Le constructeur est en effet en train de recruter des téléopérateurs, dont la mission sera d’intervenir à distance si nécessaire.
Ces collaborateurs joueront un rôle de sécurité lors du lancement de la première flotte commerciale, prévue probablement avant 2027. Leur fonction sera déterminante. Tout comme le fait déjà Waymo, ces agents pourront prendre le contrôle des véhicules à distance en cas de situations complexes ou imprévues.
Par exemple, ils seront en mesure de guider le véhicule en cas de travaux sur la route ou d’autres configurations de circulation atypiques que l’intelligence artificielle n’est pas capable de traiter de manière optimale.
Des défis réglementaires et pratiques à relever
Le recours à une manette comme moyen de contrôle soulève un certain nombre de questions, notamment sur le plan législatif. Les normes de sécurité qui régissent actuellement les véhicules devront être révisées afin de permettre la commercialisation d’un tel dispositif de commande.
Tesla devra en outre éclaircir la façon dont les particuliers pourront contrôler leur véhicule, notamment : auront-ils la possibilité d’utiliser leur propre manette ? Quelles seront les procédures lors de situations d’urgence ?
Le constructeur devra également surmonter plusieurs défis pratiques avant de lancer son service de robotaxis. La gestion d’une flotte implique une logistique complexe, englobant le nettoyage et l’entretien des véhicules.
General Motors, par le biais de sa filiale Cruise, a récemment abandonné ce modèle de service en raison de coûts d’exploitation trop élevés. Néanmoins, Tesla semble déterminé à poursuivre son projet, avec le Texas comme territoire potentiel de déploiement, en raison d’une réglementation plus favorable relative aux véhicules autonomes.
- Tesla a conçu un système permettant de contrôler le CyberCab avec une manette.
- Cette option sera particulièrement utile pour les téléopérateurs supervisant la flotte de robotaxis.
- Le déploiement commercial fait face à de sérieux défis réglementaires et logistiques.