Volvo Cars supprime 3 000 emplois en raison de difficultés commerciales
Le constructeur suédois Volvo Cars, qui appartient au groupe chinois Geely, a annoncé ce lundi 26 mai la suppression de 3 000 postes. Ces licenciements s’inscrivent dans le cadre d’une restructuration nécessaire liée à un plan d’économie de 1,6 milliard d’euros récemment communiqué.
En avril, le directeur général d’origine suédoise, Akan Samuelsson, avait mentionné avec prudence les défis économiques que traversait l’industrie automobile. Il a déclaré : « L’industrie automobile fait face à des périodes très complexes, avec des enjeux sans précédent. Ces dernières semaines, j’ai collaboré avec l’équipe dirigeante sur un plan visant à renforcer la solidité de l’entreprise. »
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Parmi les 3 000 postes à supprimer, environ deux tiers concernent des activités du secteur tertiaire, incluant 1 200 employés et 1 000 consultants en Suède, ce qui représente 15 % de la main-d’œuvre de bureau à l’échelle mondiale. Les autres réductions de postes seront effectuées dans les filiales internationales de Volvo, sans précisions supplémentaires. Selon les données du premier trimestre, l’entreprise comptait 43 500 salariés permanents, en plus de 3 000 employés d’agences.
Au premier trimestre, Volvo a connu une baisse significative de ses ventes de 6 %, avec un chiffre d’affaires en recul de près de 12 % et un bénéfice qui a chuté de 64 %. L’entreprise doit jongler avec un environnement commercial difficile exacerbé par les politiques de Donald Trump. « Aux États-Unis, nous allons ajuster notre gamme de produits pour mieux croître et optimiser notre outil de production existant, en produisant davantage de voitures là où elles se vendent, » a expliqué Samuelsson.
En outre, la production du nouveau modèle EX30, initialement prévue en Chine, a été déplacée vers Gand, en Belgique. Cette stratégie avait pour but d’éviter des surtaxes douanières en Europe et de bénéficier d’incitations financières françaises. Toutefois, les tarifs américains compliquent cette situation. Samuelsson a également averti que si un tarif douanier de 50 % était imposé par Donald Trump sur les importations en provenance de l’Union européenne, l’accès au marché américain pour le petit SUV électrique EX30 pourrait devenir impraticable. Le prix pour le consommateur américain serait alors prohibitif.
Dans cette conjoncture difficile, Volvo Cars a même décidé de renoncer à ses prévisions financières. L’entreprise évoque une imprévisibilité des marchés accompagnée d’une baisse de la confiance des consommateurs. Néanmoins, son objectif de devenir un constructeur entièrement électrique demeure inchangé.
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