Lors d’un transport vers l’Italie, un chauffeur de camion ignorait qu’il transportait des dents de dinosaures datant de plusieurs millions d’années.
Sur l’axe A8, les agents douaniers situés au péage de La Turbie s’attendaient sans doute à tomber sur des produits illicites. Ils n’avaient toutefois pas anticipé une découverte aussi surprenante. En effet, ils ont mis la main sur neuf dents de dinosaures fossilisées, dissimulées dans un camion en provenance d’Espagne.
Une découverte préhistorique inattendue
Le 27 janvier 2025, lors d’un contrôle de routine, les douaniers ont arrêté un poids lourd. Cette enquête a été rapportée par France 3 Régions. Le camion transportait des colis expédiés entre particuliers, un acte habituel en apparence. Cependant, en examinant deux paquets suspects, les agents ont fait une découverte inhabituelle. Des dents provenant de reptiles préhistoriques, datant de 66 à 72 millions d’années, émanant du Crétacé supérieur. Pour obtenir davantage d’informations sur cette trouvaille, les douaniers ont fait appel aux experts du Musée de préhistoire de Menton.
Les analyses menées ont validé le caractère exceptionnel de ces fossiles. Parmi eux, figure une dent de Plésiosaure Zarafasaura oceanis, un reptile marin ressemblant à un serpent, ainsi que trois dents de Morasaurus, redoutable créature aquatique, et cinq dents provenant d’un crocodile préhistorique ayant évolué dans le bassin géologique du Maroc. Bien que les saisies de stupéfiants demeurent fréquentes, le commerce de biens culturels connaît une croissance notable ces dernières années.
Des dents de dinosaures qui étaient sur le point d’être envoyées vers l’Italie par camion.
En 2023, les services douaniers français ont saisi plus de 23 000 objets provenant du marché noir, incluant de nombreux artefacts antiques et monnaies anciennes. Les fossiles sont particulièrement prisés par les collectionneurs privés. Le Maroc, en particulier, regorge de vestiges souvent exportés de manière illégale.
Une augmentation du trafic de fossiles
Dans cette situation, ni l’expéditeur espagnol ni les destinataires italiens n’ont pu fournir les documents requis pour l’importation et la détention légale de ces fossiles. La cargaison pourrait donc être remise au Musée de Menton. De son côté, le chauffeur du camion, qui n’était pas impliqué dans le trafic, a pu continuer sa route et procéder à ses livraisons.
Il y a plusieurs années, les douaniers français avaient déjà intercepté des objets issus de pillage archéologique ou de fouilles illégales. Cette affaire démontre que les fossiles et autres vestiges préhistoriques sont devenus des cibles de convoitises, échappant parfois aux lois de conservation. Il est impératif que leur préservation reste une priorité pour la science et les musées, au lieu de profiter à des collectionneurs privés.
La prochaine fois que vous passerez un péage, pensez à ces agents douaniers qui traquent non seulement les fraudeurs fiscaux, mais également les vestiges du Jurassique !
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