Un bouleversement se prépare chez Stellantis. Le nouveau directeur du groupe n’aura plus son siège en Europe.
Antonio Filosa, tout juste nommé directeur général de Stellantis, sera à la tête du groupe depuis Détroit, où il supervisait déjà les opérations nord-américaines. Ce mouvement souligne l’importance primordiale du marché américain pour la survie du constructeur. Son salaire de base est fixé à 1,8 million de dollars, auquel s’ajoutent des bonus considérables, rendant sa mission d’équilibrer les affaires à l’échelle mondiale d’autant plus délicate.
Une nomination qui recentre Stellantis sur les États-Unis
En date du 28 mai 2025, Stellantis a officialisé la nomination d’Antonio Filosa au poste de directeur général. À 52 ans, cet Italo-Brésilien remplace Carlos Tavares, dont le départ a été provoqué par des résultats en demi-teinte sur le marché nord-américain, crucial pour la rentabilité du groupe. Contrairement à son prédécesseur, qui était principalement basé en Europe, Filosa exercera ses fonctions depuis Détroit, au Michigan. Bien que l’Europe demeure le premier marché en termes de volume pour Stellantis, c’est sur le continent nord-américain que l’entreprise génère ses profits les plus significatifs. En 2024, les ventes de pick-ups et de SUV, notamment pour les marques Jeep et Ram, ont constitué une part prépondérante des revenus, malgré une concurrence croissante et des coûts de production élevés. Par conséquent, Détroit, véritable épicentre de l’industrie automobile américaine, devient le nouveau QG de Stellantis, un changement notable pour un groupe d’origines franco-italiennes.
Filosa, qui a déjà piloté les opérations en Amérique du Nord, est bien familiarisé avec les dynamiques de cette région. Les désagréments rencontrés en 2024 ont contribué à la décision de remplacer Tavares. Grâce à sa compréhension aiguisée des attentes des consommateurs américains, Filosa arrive armé pour relever ces défis. Son salaire de base étant de 1,8 million de dollars (environ 1,6 million d’euros), il peut espérer des bonus augmentant son revenu à 18 millions de dollars d’ici 2026, voire jusqu’à 23 millions en 2028, selon les résultats atteints. Bien que ces chiffres soient élevés, ils restent inférieurs aux 23,1 millions d’euros perçus par Carlos Tavares en 2024.
Un dirigeant globe-trotter pour un groupe mondial
Bien que Détroit soit sa base, Antonio Filosa ne se limitera pas à cette seule ville. Comme l’a précisé un représentant de Stellantis, “Il travaillera à l’échelle mondiale”. Pour prouver ses intentions, sa première visite en tant que directeur général l’a mené à l’usine emblématique de Peugeot à Sochaux, dans le Doubs, un site historique pour la marque. Ce choix témoigne de la volonté de Filosa de maintenir une présence solide en Europe, où le groupe vend la majorité de ses véhicules.
Face à des marchés à dynamiques variées, Stellantis a des défis à relever. En Europe, la transition vers l’électrique s’intensifie, poussée par des réglementations environnementales strictes. En revanche, en Amérique du Nord, le marché est encore dominé par les véhicules thermiques et hybrides. À cela s’ajoutent les ambitions en Asie, particulièrement en Chine, où Stellantis s’emploie à étoffer sa présence face à des concurrents locaux de plus en plus féroces.
Filosa sera formellement intronisé le 18 juillet 2025 lors de l’assemblée générale des actionnaires et disposera de tous ses pouvoirs dès le 23 juin. Son agenda s’annonce déjà bien chargé. En Europe, il devra poursuivre l’électrification des gammes de Peugeot, Citroën et Fiat, tout en garantissant la rentabilité des modèles thermiques, toujours appréciés par un large public. Aux États-Unis, sa priorité sera de redresser les ventes de Jeep et Ram, des marques phares qui ont rencontré des difficultés en 2024 face à une compétition intense avec Ford et General Motors.
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