Depuis deux semaines, les tarifs des véhicules électriques en Chine connaissent une envolée, avec certains modèles affichant des prix inférieurs à 10 000 € !
Actuellement, alors que les fabricants s’efforcent de proposer des voitures électriques sur le marché européen à moins de 20 000 €, certains véhicules en Chine sont présentés à moins de 10 000 €, sous certaines conditions ! Cela est dû à une véritable lutte pour le prix le plus compétitif parmi les constructeurs dominants sur le marché.
La bataille des prix dans le secteur des voitures électriques ne fait que commencer…
Depuis le 23 mai dernier, BYD a commencé à offrir d’importantes remises, allant jusqu’à 34 % sur une vingtaine de modèles. Par exemple, la citadine électrique Seagull, connue sous le nom de Dolphin Surf en Europe, est disponible à partir de 55 800 yuans en cas de reprise, soit moins de 7 000 €. Quelques jours plus tard, Leapmotor, partenaire du groupe Stellantis, a également annoncé des promotions sur deux de ses modèles les plus abordables. Rapidement, Geely Auto a emboîté le pas, créant ainsi un mouvement généralisé au sein du marché électrique chinois.
He Xiaopeng, PDG de Xpeng, estime que ce n’est qu’un avant-goût de ce qui est à venir. Il a déclaré : « Je pense que la période actuelle n’est pas la plus intense sur le plan de la concurrence. Dans un ou deux ans, la compétition deviendra plus féroce. Ce n’est qu’un début ». Plutôt que de s’engager dans cette bataille des prix, il mise sur l’innovation et l’intelligence artificielle dans ses futures voitures.
L’association des fabricants d’automobiles en Chine tire la sonnette d’alarme
Cette situation suscite de vives inquiétudes au sein de la CAAM (Association Chinoise des Automobiles). Dans un communiqué du 30 mai diffusé sur WeChat, elle a souligné que cette guerre des prix serait désastreuse. « Depuis le 23 mai, un constructeur a initié une campagne de réduction de prix… engendrant une nouvelle vague de panique et de ‘guerre des prix' », avertit la CAAM. L’association réaffirme que les entreprises dominantes ne devraient pas déséquilibrer le marché, et que les prix ne devraient pas être fixés en dessous du coût de production, évitant ainsi la publicité mensongère.
Les craintes sont justifiées. Une guerre des prix prolongée pourrait entraîner la chute de certains constructeurs incapables de suivre la cadence, causant des pertes économiques significatives pour le pays, sans parler des milliers d’emplois en danger. Les fabricants chinois, ces dernières années, ont plutôt visé une expansion à l’international, notamment vers le marché automobile européen.
