La flambée des prix des supercars en 50 ans 🚗💸
Depuis 1975, les tarifs des supercars ont explosé, atteignant des niveaux parfois multipliés par 20 ou 30 lorsque l’on prend en compte l’inflation. Cette hausse vertigineuse rend ces véhicules de rêve presque inaccessibles à la majorité, et pourtant, les ventes continuent de grimper. Ce phénomène est pour le moins surprenant !
Un contexte économique particulier 🏦. L’année 1973 et la guerre du Kippour ont provoqué des répercussions significatives sur l’économie mondiale. En raison des mesures prises par les pays de l’OPEP, la production de pétrole a diminué, entraînant une forte hausse des prix du baril. Cela a plongé les économies occidentales dans une crise, poussant les consommateurs à privilégier des véhicules plus économiques. Les supercars ont alors traversé une période particulièrement difficile, s’adressant à une clientèle restreinte. Il est étonnant que les prix de ces véhicules fassent aujourd’hui pâle figure au regard de leurs tarifs contemporains.
Pour établir une comparaison, examinons le tarif de la légendaire Renault 4 L, alors fixée à 13 400 F en 1975. D’après l’Insee, ce montant équivaut à environ 11 000 € actuels, soit près de dix SMIC nets pour un salaire mensuel d’environ 1 034 €. D’ici 2025, le modèle qui reprendra le flambeau serait la Dacia Sandero SCE 65 Essential, accessible à 12 990 €. Le SMIC sera alors de 1 426 € nets.
En 1975, le prix d’une Ferrari BB était de 210 000 F, correspondant à environ 172 300 € aujourd’hui, soit l’équivalent de dear 15 Renault 4. Pour une Lamborghini Countach, le tarif était de 215 000 F (176 400 € actuels). La Rolls-Royce Camargue, à 453 600 F, atteignait un prix exorbitant de près de 34 R4. En revanche, la Silver Shadow, à peine 241 886 F, se présentait comme une option moins onéreuse à 18 R4.
La situation actuelle serait bien différente. Une Ferrari 12 Cilindri se négocie aux alentours de 400 000 €, représentant environ 30 Dacia Sandero. Pour la Lamborghini Revuelto, il faut prévoir 555 000 €, ce qui équivaut à 42 Sandero. La légendaire Rolls-Royce Ghost s’affiche à 330 000 €, soit le prix de 25 Sandero. À l’opposé, une édition spéciale de la Rolls, comme la Droptail, peut dépasser les 20 millions d’euros, une somme représentant la quintessence de l’exclusivité.
Un marché en pleine expansion 🚀. Le marché des supercars, et même des hypercars, a connu une véritable explosion ces dernières années. Des marques comme Bugatti, Koenigsegg, McLaren et Pagani, ont vu le jour ou se sont réinventées, lançant des modèles dépassant souvent le million d’euros, comme la Bugatti Tourbillon, évaluée à 4,6 millions d’euros.
Les fabricants de véhicules exotiques ont également augmenté leur production. Par exemple, Ferrari est passée de près de 1 500 voitures vendues en 1974 à près de 14 000 en 2024. Lamborghini a également connu une croissance spectaculaire, produisant 10 687 autos en 2024, reflétant ainsi un bénéfice en forte hausse.
Il semble qu’un nombre croissant de personnes soit prêts à débourser d’importantes sommes pour se procurer des voitures de luxe, sans doute une réflexion sur l’état des inégalités économiques actuelles.
La flambée des tarifs des supercars a débuté dans les années 80, marquée par la Ferrari 288 GTO, restée à 935 000 F en 1985, une somme équivalente à 26 Renault 4. Ces modèles justifiaient leur prix par leur production limitée et leur technologie avancée. Cette époque a engendré une série de voitures révolutionnaires, parmi lesquelles la Bugatti EB110 et la McLaren F1, qui ont toutes gravé leur place dans l’histoire des supercars.
En matière de prolifération, le marché a été dynamisé par une classe de consommateurs prêts à investir dans ces engins. L’essor des marchés boursiers et l’avènement du numérique ont facilité l’accès à ces luxes, notamment pour certains pays d’Asie. Cette tendance soulève des questionnements sur l’avenir des ventes de supercars face à des fluctuations économiques potentiellement défavorables.
En somme, la montée en flèche des prix des supercars témoigne d’un changement significatif dans le paysage automobile, où le luxe s’est démultiplié au profit d’une clientèle de plus en plus riche.