Le marché des véhicules électriques en Chine traverse une phase tumultueuse. Cette dynamique pourrait-elle affecter la France ?
Depuis le 23 mai, BYD, le principal acteur chinois dans le secteur des voitures électriques, a lancé des réductions significatives sur les modèles proposés. Les remises atteignent jusqu’à 34 %. Par exemple, la citadine électrique Seagull (appelée Dolphin Surf en Europe) est vendue à partir de 55 800 yuans, soit moins de 7 000 € après reprise !
Le début de la guerre des prix des véhicules électriques en Chine !
Peu de temps après, le 8 juin, Leapmotor, affilié à Stellantis, a également révélé des remises sur deux de ses modèles d’entrée de gamme. Geely Auto a rapidement emboîté le pas.
Cette tendance suscite une réaction vive dans tout le secteur des véhicules électriques en Chine. La principale organisation des constructeurs automobiles chinois (CAAM) a exprimé, par le biais d’un communiqué le 30 mai, ses préoccupations, affirmant que cette guerre des prix entraînerait des conséquences néfastes pour tous.
Alors, cette situation pourrait-elle influencer les tarifs des voitures chinoises en France ? Pas nécessairement. La stratification de BYD en Europe diffère grandement de celle en Chine, où le groupe ne contrôle pas le marché. De plus, le marché européen est plus soucieux des normes de sécurité par rapport à celui chinois, ce qui explique pourquoi la Dolphin Surf est équipée de fonctionnalités absentes de la Seagull, bien qu’il s’agisse du même véhicule. En conséquence, son prix en Europe commence à 19 990 €. Il est donc peu probable qu’une voiture électrique sous les 7 000 € fasse son apparition en France dans l’immédiat. Néanmoins, à partir du 1er juillet, les véhicules électriques chinois pourraient devenir plus compétitifs.
Les véhicules électriques chinois en France, sans bonus, mais…
Pour freiner l’essor des voitures électriques chinoises sur le marché français, le gouvernement a décidé de supprimer les aides à l’acquisition pour les modèles fabriqués en Chine à compter de fin 2023. En guise de compensation, certains fabricants chinois, comme MG, appliquent des remises exceptionnelles allant jusqu’à 4 000 € sur leurs modèles, tel que la MG4. Par ailleurs, l’Union européenne prévoit d’imposer une surtaxe sur les véhicules électriques chinois, pouvant atteindre jusqu’à 35,3 % en supplément de la taxe d’importation de 10 % déjà en place.
Évidemment, cette situation entraîne des taxes qui grèvent certains modèles de près de 50 % de leur prix ! La Dacia Spring, par exemple, populaire dans le segment des citadines, a vu ses ventes en souffrir.
Malgré tout, la révision du bonus écologique, prévue pour le 1er juillet, pourrait s’appliquer sans conditions, permettant aux voitures électriques chinoises de bénéficier de ce coup de pouce financier. Cela leur donnerait une plus grande attractivité sur le marché français.
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