BlaBlaCar considère que les voies de covoiturage sont une avancée positive, mais des actions complémentaires sont nécessaires.
Le covoiturage prend de l’ampleur. Il s’agit de partager une voiture entre plusieurs personnes pour un trajet commun, une pratique bĂ©nĂ©fique pour la circulation. En effet, elle contribue Ă attĂ©nuer les embouteillages, Ă diminuer la consommation de carburant et Ă rĂ©duire les Ă©missions de gaz Ă effet de serre. C’est pourquoi les autoritĂ©s publiques cherchent Ă promouvoir ce mode de transport. NĂ©anmoins, il semble que cette initiative peine Ă sĂ©duire tous les conducteurs. Pour remĂ©dier Ă cela, la Mairie de Paris prĂ©voit de crĂ©er une voie rĂ©servĂ©e au covoiturage sur le pĂ©riphĂ©rique, une dĂ©cision qui suscite des avis partagĂ©s.
Un soutien mitigé pour la voie de covoiturage
Cette nouvelle voie dĂ©diĂ©e suscite une divergence d’opinions. Certains y voient une initiative favorable, notamment BlaBlaCar Daily, qui y perçoit un signe encourageant. Cependant, l’entreprise insiste sur le fait que cette dĂ©marche est encore trop limitĂ©e. Selon Adrien Tahon, son directeur, bien que cette avancĂ©e soit significative, d’autres mesures plus ambitieuses sont requises : « Il y a quelques annĂ©es, l’idĂ©e d’une telle voie aurait semblĂ© irrĂ©elle. Cela tĂ©moigne des progrès rĂ©alisĂ©s, surtout depuis la crise du Covid, et souligne que le covoiturage est dĂ©sormais reconnu comme une alternative viable aux transports publics. »
Il indique que « cette initiative est prometteuse, mais reprĂ©sente avant tout un symbole. D’autres actions doivent ĂŞtre mises en place pour dynamiser le covoiturage ». Ce dispositif, qui aurait semblĂ© inconcevable il y a peu, met clairement en lumière l’Ă©volution de cette pratique, en particulier depuis la pandĂ©mie, et lui confère une lĂ©gitimitĂ© croissante en tant qu’option de mobilitĂ©.
Des mesures Ă envisager
Pour rĂ©ellement changer les comportements, il serait judicieux de prĂ©voir des incitations financières, d’amĂ©liorer l’information pour les usagers, et d’étendre le rĂ©seau de pistes rĂ©servĂ©es. L’avenir du covoiturage en ĂŽle-de-France dĂ©pendra donc des dĂ©cisions politiques Ă venir ainsi que des initiatives Ă mettre en Ĺ“uvre pour encourager cette pratique encore largement minoritaire. Pour rappel, dès le lundi 3 mars, des voies spĂ©cifiques sont accessibles sur le pĂ©riphĂ©rique parisien ainsi que sur l’A1 et l’A13, mais uniquement sur les heures de forte frĂ©quentation en semaine.
Les horaires d’application varient selon les axes concernĂ©s, et un marquage distinctif, Ă savoir un losange blanc sur fond noir, indique ces nouvelles voies. Seuls les vĂ©hicules transportant un minimum de deux passagers sont autorisĂ©s Ă les emprunter. Certaines exceptions s’appliquent, notamment aux forces de l’ordre, aux services d’urgence, ainsi qu’aux taxis et VTC en service, sans oublier les personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite. L’objectif est clair : favoriser le covoiturage et limiter l’autosolisme, phĂ©nomène prĂ©occupant dans la rĂ©gion. Actuellement, près de 80% des automobilistes circulant sur le pĂ©riphĂ©rique parisien le font seuls.
La moyenne est d’ailleurs de 1,24 personne par voiture, et ce chiffre chute Ă 1,10 pour les trajets domicile-travail. Reste Ă voir si des mesures additionnelles seront mises en place par le gouvernement pour dynamiser le covoiturage dans les annĂ©es Ă venir.