Le problème des airbags défectueux de Takata refait surface, surtout après le récent rappel massif effectué par Citroën. Pourquoi les fabricants ont-ils mis si longtemps à intervenir ?
Le scandale entourant Takata, qui a éclaté en 2014, continue de poser des questions aux constructeurs, même en 2025. Récemment, Citroën a dû faire face à une polémique majeure avec un rappel de près de 869 000 véhicules en Europe. Qu’est-ce qui a retardé la réponse des fabricants face à un problème aussi critique ?
Une technologie dangereuse
L’histoire débute dans les années 2000, lorsque Takata, un fabricant japonais, choisit d’employer le nitrate d’ammonium pour ses airbags. Ce matériau, bien que moins cher à produire, présente une instabilité grandissante lorsqu’il est exposé à des conditions climatiques sévères, notamment la chaleur et l’humidité.
Le résultat est alarmant : des explosions imprévues lors du déploiement des airbags, libérant des fragments métalliques potentiellement mortels. Selon la NHTSA, ces airbags auraient été responsables de 28 décès et de plus de 400 blessures aux États-Unis. En France, 11 des 29 accidents signalés se sont produits en Outre-mer, où les conditions climatiques exacerbent le problème.
Quelles marques sont concernées ?
De nombreuses marques sont impliquées dans cette affaire, y compris Honda, Toyota, Volkswagen, BMW, et même Ferrari, mais Citroën attire l’attention récemment. Afin de garantir la sécurité de ses clients, Stellantis a demandé en mai 2024 de suspendre la conduite des Citroën C3 et DS 3 dans le sud de l’Europe suite à plusieurs accidents graves.
Une démarche inhabituelle mais nécessaire pour éviter le pire. À ce jour, plus de 400 000 véhicules ont déjà été réparés, et la campagne de rappel a été étendue à l’ensemble de l’Europe, sans pour autant interdire la conduite, le risque étant jugé moins significatif dans les régions à climat tempéré.
Quel retard dans les réactions ?
Avec Takata maintenant en faillite, l’entreprise est fortement critiquée pour avoir minimisé les dangers liés à l’utilisation du nitrate d’ammonium pendant de nombreuses années. Bien que Honda ait amorcé des rappels dès 2008, la situation ne commence à attirer l’attention du public qu’en 2014, suite à l’intervention de la NHTSA. Certains fabricants ont néanmoins continué à utiliser ces airbags, s’appuyant sur des garanties de Takata qui affirmaient que les modèles commerciaux en Europe étaient sûrs.
Dans les régions d’Outre-mer, où des conditions climatiques exacerbent l’usure des airbags, la couverture des réparations reste insuffisante. Par exemple, Volkswagen a été contraint d’imposer un « stop drive » en janvier 2025 après un décès occasionné par ces airbags. En France, les autorités judiciaires sont sur le qui-vive, avec des enquêtes pour « homicides involontaires » ouvertes en Guadeloupe et en Guyane. Une action collective à l’encontre de Stellantis a également été lancée, rassemblant déjà 2 000 plaignants.
Alors que des accords ont été mis en place aux États-Unis pour indemniser les victimes, l’Europe tarde à réagir proportionnellement. En attendant, il est recommandé aux automobilistes concernés de vérifier sans tarder si leur véhicule est affecté par un rappel.
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