Un an après la mise en place du permis de conduire à 17 ans, l’heure est désormais au bilan. On vous dit tout !
Nombreux étaient les jeunes impatients de passer leur permis de conduire, mais la loi exigeait d’avoir 18 ans pour pouvoir conduire seul. Cela a changé avec la réforme mise en place au 1er janvier 2024, qui a abaissé l’âge d’accès à l’examen à 17 ans. Cette décision vise à accroître la mobilité des jeunes et leur faciliter l’accès au marché de l’emploi. Le ministère de l’Intérieur a présenté les résultats de cette réforme d’une manière très positive dans un communiqué officiel le 13 février 2025.
Un bilan positif pour le permis à 17 ans
Quels enseignements tirer de cette réforme, qui a suscité bien des débats ? Un an après sa mise en œuvre, les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2024, 290 050 adolescents de 17 ans ont passé l’examen pratique du permis de conduire, représentant un impressionnant 33,7 % de leur tranche d’âge. Ce fort taux de participation témoigne de l’attractivité de cette mesure. Parmi eux, 211 471 candidats ont réussi l’épreuve, ce qui se traduit par un taux de réussite atteignant environ 73 %.
Ce résultat se distingue nettement de la moyenne nationale, qui s’établit à 58,35 % pour l’ensemble des candidats, toutes tranches d’âge confondues. De plus, on constate un afflux significatif d’inscriptions dans les auto-écoles à travers le territoire, tant dans les zones urbaines que rurales. Certaines régions, notamment la petite couronne parisienne et certains départements d’Outre-mer, affichent une hausse encore plus marquée du nombre de jeunes passant le permis, prouvant ainsi qu’il existe une demande réelle pour cette réforme.
De bonnes nouvelles
Dans des localités où les transports en commun sont souvent insuffisants pour répondre à tous les besoins, cette nouvelle législation se révèle particulièrement bénéfique. Avant l’adoption de la réforme, les critiques portaient sur un éventuel impact négatif sur la sécurité routière. En effet, certains craignaient qu’un accès plus tôt au permis n’entraîne une augmentation des accidents impliquant de jeunes conducteurs encore novices. Pourtant, les premières statistiques sur les accidents de la route en 2024 se révèlent encourageantes.
Le ministère de l’Intérieur affirme que les jeunes conducteurs de 17 ans n’affichent pas un taux d’accidents plus élevé que les autres catégories d’âge. Ce constat vient donc rassurer et pourrait même ouvrir la voie à d’autres évolutions dans les politiques de mobilité. François-Noël Buffet, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, a confirmé que ces résultats renforcent la légitimité de cette réforme, la décrivant comme une mesure qui allie safety, accessibilité et autonomie pour les générations futures.
Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, a qualifié ce bilan de « grand succès » lors d’une session du Conseil des ministres. Elle a également souligné l’importance de cette réforme pour l’accès à l’emploi, en particulier pour les jeunes en formation, pour qui la mobilité est un enjeu essentiel.