Avant le GPS, des systèmes de guidage automatique existaient déjà !

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Avant le GPS, des systèmes de guidage automatiques existaient déjà !

Les Premiers Pas Vers le Guidage Automatique

Avec la croissance des infrastructures routières, plusieurs pays ont commencé à développer des systèmes de guidage automatique dès la fin des années 1960, anticipant ainsi l’émergence du GPS moderne. Les États-Unis, par exemple, ont mis en place le système ERGS (Electronic Route Guidance System).

Vers 1970, une Oldsmobile équipée d'un ERGS expérimental passe devant une des cabines censées non pas la flasher mais la guider grâce à l'ordinateur qu'elle contient. A bord de la voiture, ici du groupe GM, le boîtier du bas sert à entrer son code de destination, celui du haut affiche les directions à suivre. Publicité de 1969. Les cabines du système ERGS demandaient une maintenance précise pour une fiabilité optimale. Et restaient à portée des esprits malveillants... La Fiat Punto HGT, en l'occurrence celle de votre serviteur ici, a été la première citadine européenne dotée en série d'un GPS, dès la fin 1999.

Pour votre humble serviteur, dont le sens de l’orientation ressemble à celui d’une huître fatiguée sur son rocher,
le GPS représente une invention incroyable. Avant son apparition, comme la plupart des gens, il s’orientait principalement à l’aide de cartes routières ou d’un atlas des zones suburbaines de la région parisienne. Manipuler ces documents pendant la conduite n’était guère aisé (et bien sûr, il fallait éviter de le faire).
En somme, sans la technologie GPS,
les occasions de se perdre étaient fréquentes. Les couples, où l’un devait guider l’autre pendant que l’autre conduisait, expérimentaient souvent des tensions lors des erreurs de direction, créant une ambiance tendue avec parfois des cris qui troublaient les enfants, des coups de volant imprévus, et des klaxons désagréables : c’était le chaos !
Conscientes de ces nuisances, rencontrées à travers le monde des pays développés, certaines autorités locales ont commencé à explorer
des solutions technologiques dès les années 60. Les États-Unis, pilotés par leur "Office of Research and Development", ont expérimenté un système de balises disposées sur les routes, qui étaient détectées par un appareil électronique monté à l’intérieur des voitures.
Cet appareil fournissait, via des symboles et textes, des informations sur le chemin à suivre. À cette époque, le système a été connu sous le nom d’ERGS, développé par General Motors. Le marketing pour ce dispositif a même été lancé en 1969. L’entreprise Philco-Ford avait également pris part à ce projet, digitalisant des millions d’intersections quelques années plus tôt.
Comment fonctionnait ce système ?
Pour s’en servir, il fallait entrer dans le boîtier de la voiture un code désignant la destination. Ce boîtier communiquait avec des antennes intégrées dans la chaussée, qui étaient associées à des balises placées sur le bord de la route, balises contenant les programmes de navigation, stockées à l’époque dans des ordinateurs à cartes perforées. En résumé, l’utilisateur devait choisir un code de destination à partir d’un catalogue spécifique, puis se laisser guider.
Pour cela, la voiture passait sur une antenne intégrée dans la route, qui recevait les informations de destination et les transmettaient au boîtier installé dans le véhicule. Ce dernier, à son tour, décodait et renvoyait les indications pour la direction, et ce, en un temps record. Il était également possible de planifier des haltes dans des motels ou des stations-service, le système les prenant alors en compte. En cas d’erreur,
il avait la capacité de recalculer l’itinéraire en passant devant la balise suivante, assurant une navigation efficace. Ingénieux, n’est-ce pas ?
Évidemment, pour être pleinement fonctionnel, ce système nécessitait non seulement l’installation de centaines de milliers de balises, mais aussi un entretien rigoureux pour garantir sa fiabilité. En d’autres termes,
la mise en place était financièrement colossale. Et il ne faut pas oublier le coût des boîtiers à intégrer dans les véhicules : à cette époque, l’électronique était loin d’être abordable. L’ERGS a été testé aux abords de Washington, mais n’a jamais été déployé à grande échelle.
Entre les années 70 et 90,
l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Japon ont également testé des systèmes de guidage automatique, mais ces efforts ont été interrompus avec l’essor du GPS,
le Global Positioning System, qui fonctionnait grâce à un réseau de satellites. Son lancement s’est effectué en 1978, et il a été mis à disposition du public en 1993, offrant
une alternative beaucoup plus économique et efficace pour tous les États.
Initialement conçu pour des applications militaires américaines, le système GPS a été rendu accessible au grand public à la suite d’une décision du Président Reagan en 1983. Cela a eu lieu après l’incident tragique où les Soviétiques ont abattu un vol de la Korean Airlines s’égarant sur le territoire soviétique. L’idée véhiculée par Reagan était que le GPS aurait permis d’éviter de telles erreurs de navigation, surtout à un moment de tensions internationales.
En parlant de commodité, le GPS a véritablement simplifié les trajets de votre serviteur, qui a bénéficié de cette technologie à bord de sa Fiat Punto HGT (modèle 2000), qui en était équipée de série ! 🚗✨

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Franck Levesque

Je suis Franck Levesque, co-fondateur et rédacteur en chef de LeFuté.fr. Depuis la création du site, j’ai consacré ma carrière à la passion automobile et à l’innovation dans ce domaine. Mon intérêt particulier pour les nouvelles technologies automobiles m'a permis de développer une expertise solide sur les véhicules électriques et les avancées écologiques. Je suis reconnu pour ma capacité à vulgariser des sujets techniques complexes, permettant ainsi à tous de comprendre les enjeux de l'industrie automobile. Mon engagement est de fournir des informations précises et pertinentes pour guider les amateurs et professionnels de l’automobile. En plus de mon rôle chez LeFuté.fr, je suis souvent invité comme conférencier et participe régulièrement à des revues spécialisées, partageant mes connaissances sur les tendances et les innovations dans l’univers automobile.
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