Les Premiers Pas Vers le Guidage Automatique
Avec la croissance des infrastructures routières, plusieurs pays ont commencé à développer des systèmes de guidage automatique dès la fin des années 1960, anticipant ainsi l’émergence du GPS moderne. Les États-Unis, par exemple, ont mis en place le système ERGS (Electronic Route Guidance System).
Pour votre humble serviteur, dont le sens de l’orientation ressemble à celui d’une huître fatiguée sur son rocher,
le GPS représente une invention incroyable. Avant son apparition, comme la plupart des gens, il s’orientait principalement à l’aide de cartes routières ou d’un atlas des zones suburbaines de la région parisienne. Manipuler ces documents pendant la conduite n’était guère aisé (et bien sûr, il fallait éviter de le faire).
En somme, sans la technologie GPS,
les occasions de se perdre étaient fréquentes. Les couples, où l’un devait guider l’autre pendant que l’autre conduisait, expérimentaient souvent des tensions lors des erreurs de direction, créant une ambiance tendue avec parfois des cris qui troublaient les enfants, des coups de volant imprévus, et des klaxons désagréables : c’était le chaos !
Conscientes de ces nuisances, rencontrées à travers le monde des pays développés, certaines autorités locales ont commencé à explorer
des solutions technologiques dès les années 60. Les États-Unis, pilotés par leur "Office of Research and Development", ont expérimenté un système de balises disposées sur les routes, qui étaient détectées par un appareil électronique monté à l’intérieur des voitures.
Cet appareil fournissait, via des symboles et textes, des informations sur le chemin à suivre. À cette époque, le système a été connu sous le nom d’ERGS, développé par General Motors. Le marketing pour ce dispositif a même été lancé en 1969. L’entreprise Philco-Ford avait également pris part à ce projet, digitalisant des millions d’intersections quelques années plus tôt.
Comment fonctionnait ce système ?
Pour s’en servir, il fallait entrer dans le boîtier de la voiture un code désignant la destination. Ce boîtier communiquait avec des antennes intégrées dans la chaussée, qui étaient associées à des balises placées sur le bord de la route, balises contenant les programmes de navigation, stockées à l’époque dans des ordinateurs à cartes perforées. En résumé, l’utilisateur devait choisir un code de destination à partir d’un catalogue spécifique, puis se laisser guider.
Pour cela, la voiture passait sur une antenne intégrée dans la route, qui recevait les informations de destination et les transmettaient au boîtier installé dans le véhicule. Ce dernier, à son tour, décodait et renvoyait les indications pour la direction, et ce, en un temps record. Il était également possible de planifier des haltes dans des motels ou des stations-service, le système les prenant alors en compte. En cas d’erreur,
il avait la capacité de recalculer l’itinéraire en passant devant la balise suivante, assurant une navigation efficace. Ingénieux, n’est-ce pas ?
Évidemment, pour être pleinement fonctionnel, ce système nécessitait non seulement l’installation de centaines de milliers de balises, mais aussi un entretien rigoureux pour garantir sa fiabilité. En d’autres termes,
la mise en place était financièrement colossale. Et il ne faut pas oublier le coût des boîtiers à intégrer dans les véhicules : à cette époque, l’électronique était loin d’être abordable. L’ERGS a été testé aux abords de Washington, mais n’a jamais été déployé à grande échelle.
Entre les années 70 et 90,
l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Japon ont également testé des systèmes de guidage automatique, mais ces efforts ont été interrompus avec l’essor du GPS,
le Global Positioning System, qui fonctionnait grâce à un réseau de satellites. Son lancement s’est effectué en 1978, et il a été mis à disposition du public en 1993, offrant
une alternative beaucoup plus économique et efficace pour tous les États.
Initialement conçu pour des applications militaires américaines, le système GPS a été rendu accessible au grand public à la suite d’une décision du Président Reagan en 1983. Cela a eu lieu après l’incident tragique où les Soviétiques ont abattu un vol de la Korean Airlines s’égarant sur le territoire soviétique. L’idée véhiculée par Reagan était que le GPS aurait permis d’éviter de telles erreurs de navigation, surtout à un moment de tensions internationales.
En parlant de commodité, le GPS a véritablement simplifié les trajets de votre serviteur, qui a bénéficié de cette technologie à bord de sa Fiat Punto HGT (modèle 2000), qui en était équipée de série ! 🚗✨