Redonner vie aux bornes Michelin : quand le passé revient sur nos routes
Avant l’avènement du GPS, les bornes routières étaient les guides incontournables des voyageurs. Aujourd’hui, des passionnés leur redonnent vie.
Grâce à l’engagement passionné de membres d’une petite association des Deux-Sèvres, les signaux routiers historiques reprennent du service, ramenant ainsi à la mémoire des automobilistes une époque où le GPS n’était pas roi et où les bornes Michelin guidaient les voyageurs à travers la France. Une véritable plongée dans la nostalgie et l’histoire de nos routes.
La richesse patrimoniale des bornes Michelin
Jusqu’en 1971, Michelin fabriquait des **bornes de signalétique routière** en lave émaillée fixées sur des supports en béton armé. Ces bornes ont laissé une empreinte indélébile dans la mémoire des conducteurs, faisant partie intégrante du **patrimoine automobile français**. Vincent Dabin, co-président de l’association Deux-Sèvres Auto Mémoire, les compare à un patrimoine authentique, comparable aux lavoirs. Aujourd’hui, elles font leur grand retour sur nos routes.
L’association **Deux-Sèvres Auto Mémoire** a décidé de réhabiliter ces pièces historiques, mettant ainsi en lumière leur valeur patrimoniale. En recensant une cinquantaine de ces bornes dans le département, l’association révèle l’importance de ces éléments parfois oubliés ou utilisés à d’autres fins par des particuliers, sans connaître leur véritable histoire.
Une restauration méticuleuse et passionnée
Plusieurs bornes ont déjà été restaurées avec succès, permettant ainsi de les restituer dans leur **état d’origine**. L’une de ces bornes a retrouvé sa place le 24 août à côté de la mairie de Cherveux, grâce à l’implication de Frédéric Bourget, adjoint à la mairie et membre actif de l’association. Pour Frédéric Bourget, cette réinstallation symbolise le souvenir d’une époque révolue où la carte Michelin et les bornes étaient les seuls guides sur la route des vacances, créant un sentiment d’aventure permanent.
Sous l’appellation **« Bornes out »**, cette opération de restauration représente un travail minutieux nécessitant à la fois du temps et des moyens. Si un professionnel du bâtiment se charge de la structure en béton, les bénévoles s’occupent de la peinture. Cette démarche, au coût approximatif de **500 euros** par borne restaurée, souligne l’engagement et la passion qui animent ces volontaires.
La cérémonie d’inauguration d’une autre borne est prévue le 22 septembre à La Crèche, dans le cadre des Journées du Patrimoine autour du thème des **itinéraires, réseaux et connexions**. Un événement symbolique marquant la continuité de cet effort de préservation d’un patrimoine routier parfois méconnu mais ô combien essentiel.